« Toutes les tendances sont à la hausse », assure Marie-Noël Biguinet, maire de Montbéliard. À quelques jours de la fermeture des Lumières de Noël de Montbéliard, la mairie émet un premier bilan du marché de Noël. Par rapport à l’année dernière, les premiers indicateurs montrent une légère hausse de la fréquentation. « Pour les quatre parkings, on compte une augmentation de 5 % et pour le parking relais de l’Axone, une hausse de 20 % », souligne Marie-Noël Biguinet. Durant la même période, on comptabilise 400 véhicules l’année dernière, contre 500 cette année.
L’attractivité des différentes activités proposées aux visiteurs sert également d’indicateur. La patinoire des Lumières, place Denfert-Rochereau, a connu le même succès que l’année précédente. « Il y a eu 6 000 entrées pour le moment. L’année dernière, il y en a eu 6 300, en prenant en compte l’ouverture jusqu’en janvier », précise la maire. La randonnée des Lumières de Noël a, elle aussi, rencontré son public avec une augmentation de 10 %. Tout comme l’Atelier des petits lutins, place Velotte.
« On bénéficie de l’affluence des marchés de Noël alsaciens. Mais ici, on respire mieux », explique Marie-Noël Biguinet. Elle l’assure, d’années en années, les Lumières de Noël gagnent en popularité. Pour illustration, elle cite les 800 abonnés qui ont rejoint le marché de Noël sur les réseaux sociaux. Le marché de Noël n’ayant pas encore fermé ses portes et les données n’étant pas encore exploitées, les résultats des études de fréquentation vont être communiqués en mars 2026.
Le beau temps au rendez-vous
Ce lundi 22 décembre après-midi, les allées des Lumières de Noël commencent à se remplir. Entre les derniers achats et les gaufres, petits et grands profitent de l’effervescence. Assis dans leur cabane de Noël, les artisans font eux aussi les premiers bilans. « L’année dernière, il y a eu énormément de pluie. Mais cette année, on a eu de la chance », lance Sylvaine au stand Frat’Aire du marché solidaire.
À quelques pas de là, Audrey au stand culinaire, Al Events explique : « La journée, ça reste quand même assez calme comparé aux années dernières ». Cependant, elle observe, les week-ends et les soirs de semaine, des pics d’affluence. Installée cour Beurnier, elle regrette le manque de passage de visiteurs. « C’est dommage que la marche des Lumières, ne soit pas passée par là. Les visiteurs ne connaissent pas le coin ».
Une première fois pour les Corréziens
Installés devant l’hôtel de Ville, les stands corréziens, invités d’honneur de cette édition 2025, semblent également ravis. En préparant des burgers, le duo de Chez Loulou, Philou et Loulou, font les calculs. Entre les visiteurs du soir et les travailleurs venant chercher à manger le midi, ils ont en moyenne 150 clients par jour. « En un jour et demi, on a écoulé environ 150 kilos de frites fraîches », indiquent-ils.
Les Corréziens ne sont pas les seuls à faire leurs premières Lumières de Noël. C’est le cas de Geoffrey Ehrhart, avec la boutique Ceramik Mak, et Barbara, souffleuse de verre pour Luméa. Pour tous deux, cette première expérience est plutôt concluante. En indiquant les caisses derrière elle, presque vides, Barbara s’enthousiasme : « On n’a quasiment rien en stock, donc on est très contents ». Pour Geoffrey Ehrhart, l’objectif était de se faire connaître. « C‘est un marché qui a bonne réputation pour le côté artisanal », souligne-t-il.
Des visiteurs qui font attention à leurs dépenses
Cela fait trente ans qu’Aurélien, du stand Le miel de Franche-Comté, participe au marché. Il le remarque depuis quelques années : « Les visiteurs font plus attention à leur porte-monnaie ». Avec une affiche des prix devant lui, il explique que ces derniers ont tendance à calculer leur panier avant de passer à la caisse.
À quelques pas de là, le même constat est fait: « Le panier moyen est plus bas, c’est la crise », explique le vendeur. Entre le prix de location du stand, et toutes les dépenses annexes pour participer au marché de Noël, le vendeur pose la question de la rentabilité. Il n’est pas sûr de revenir l’année prochaine.