Les Eurockéennes de Belfort renouvellent le format de la résidence secondaire, en organisant, le 20 novembre, une soirée électro, dans leur hangar de stockage à Sermamagny. On conserve la recette musique-gastronomie qui a fait la réussite de l’édition estivale. Aux platines, on attend Bob Sinclar et Bakermat. Aux fourneaux, ce sera Guillaume Sanchez. Lumières. Musique. Et à table !
Les Eurockéennes de Belfort renouvellent le format de la résidence secondaire, en organisant, le 20 novembre, une soirée électro, dans leur hangar de stockage à Sermamagny. On conserve la recette musique-gastronomie qui a fait la réussite de l’édition estivale. Aux platines, on attend Bob Sinclar et Bakermat. Aux fourneaux, ce sera Guillaume Sanchez. Lumières. Musique. Et à table !
Au loin, le bâtiment ne tranche pas d’un simple hangar de stockage. Mais à y regarder de plus près, l’intérêt patrimonial est certain. En obliquant sur la gauche depuis la route d’Auxelles-Bas, à Sermamagny, on découvre chemin faisant cet entrepôt de trois travées, tout de béton vêtu. Avec ses 14 000 m2, il en impose. 10 000 m2, ainsi qu’une vingtaine d’hectares autour, appartiennent aux Eurockéennes de Belfort, qui y stockent tout le matériel du festival et s’appuie dessus comme camp de base lors de l’évènement. Juste à côté est installé le camping du festival, connu pour être la 2e ville du Territoire de Belfort, chaque année, début juillet. Au plafond, 400 skydômes nimbent le hangar de lumières.
Dancefloor
Les Eurockéennes ont acheté le lieu en 2017. La filiation avec l’œuvre architecturale de Le Corbusier ne fait aucun doute. C’est même l’un de ses élèves qui a dessiné ce bâtiment assure Romu, le régisseur général du festival, de l’entreprise D8K. D’ici, de là, on repère des clins d’œil à l’architecture moderne de Le Corbusier que l’on connaît dans la région grâce à la chapelle Notre-Dame du haut, à Ronchamp (notre article) ; on décèle également des références au toit en forme de coque de la chapelle.
Habituellement en arrière champ, le hangar sera sous les projecteurs. Le 20 novembre, les Eurockéennes organisent une 2e édition de la résidence secondaire, qui a rencontré cet été « un franc succès », dixit Jean-Paul Roland, le directeur général des Eurockéennes. Alors, pourquoi pas « recommencer », justifie-t-il. Le festival veut aussi relancer « le secteur du spectacle vivant », mais surtout continuer à réfléchir, innover, tester… « Faut bien s’occuper dans la vie », sourit Jean-Paul Roland, jamais à court d’idées.
Passe sanitaire ?
Côté mesures sanitaires, c’est encore le flou. Le passe sanitaire est pour le moment valable jusqu’au 15 novembre. Sera-t-il prolongé ? Ce mercredi matin, le texte prévoyant de prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 a été entériné par le conseil des ministres précise Le Monde. Il sera soumis aux députés le 19 octobre. L’État ne veut pas baisser la garde. Partisan du passe sanitaire pour organiser les festivals cette année, Jean-Paul Roland rappelle qu’il demandait que ce soit « éphémère ». Aujourd’hui, il « milite » pour qu’il « disparaisse ». Ce qui est certain, par contre, c’est que les tests ne seront pas proposés à l’entrée, les tests devenant payant pour les personnes majeures, non vaccinées et sans ordonnance le 15 octobre (les détails ici). Pour le moment, les organiseurs précisent qu’ils tiendront les gens au courant en fonction des évolutions.
Pour cette 2e édition, les Eurocks proposent une soirée électro avec, en invité de marque, Bob Sinclar. Il sera accompagné par Bakermat, Salut c’est cool et Paloma Colombe. La volonté a été de concevoir une soirée dancefloor et de proposer une formule électro, peu présente dans la région. Les quatre DJ vont se succéder sur scène de 22 h à 4 h.
Cuisine engagée
À côté, le hors d’œuvre sera assurée par Guillaume Sanchez, révélé par l’émission Top Chef, et chef étoilé du restaurant parisien NE/SO. « On aime son audace et son caractère bien trempé », confie Anthony Fernandes, du pôle partenariat des Eurockéennes. Le festival apprécie aussi sa maîtrise du sucré et du salé. Pour œuvrer, il s’appuiera sur la batterie du chef du Saint-Martin à Montbéliard, Olivier Prévôt-Carme.
Le restaurant éphémère pourra accueillir 200 convives, servis avant la soirée électro. Ils profiteront aussi « d’un dîner spectacle un peu baroque », garantit Jean-Paul Roland, qui annonce l’association du festival avec Art Point M.
« On va remplacer la boue par le froid »
Le festival vise 2 000 personnes. Il peut aller jusqu’à 3 000. Près de 2 000 m2 du hangar vont être aménagés pour le dancefloor ; des espaces plus privatisés sont aussi prévus. Des food trucks seront invités. Les organisateurs doivent répondre au défi du son et… du froid, avec la programmation d’un évènement fin novembre dans un lieu non chauffé ! « On va remplacer la boue par le froid », sourit Romu, régisseur général du festival, de D8K. Les techniciens vont devoir créer des espaces et bien les découper, alors que le hangar est totalement ouvert.
Un dispositif cashless est mis en place pour la soirée, qui « se veut accessible », insiste Frédéric Adam, le responsable du pôle partenariat. Avec 500 billets à prix réduits, qui représentent un quart des objectifs de ventes, la dynamique est certaine. Et c’est la même chose avec l’option restaurant éphémère. Pour 89 euros, on peut profiter de la soirée et d’un menu gastronomique, qui revient alors à 50 euros ; dans son restaurant, Guillaume Sanchez propose des menus à 135 ou 180 euros.
Cette résidence secondaire pourrait-elle être renouvelée ? Ces évènements sont la conséquence « de situations particulières », rappelle Jean-Paul Roland. Cette situation a aussi permis « une effervescence des idées », qui montre la possibilité de « manœuvrer le paquebot », ajoute-t-il. Des éléments de la résidence secondaire de l’été pourront être réutilisés lors de la prochaine édition des Eurockéennes. Pour cette seconde édition, on regarde si la soirée rencontre son public. Ensuite, on regardera pour la renouveler. Ou pas. Ici. Ou ailleurs. Après, il faut aussi retourner sur le format classique du festival, « dont la programmation avance à grand pas », précise le directeur. Cette résidence secondaire d’automne a un budget de 200 000 euros.
- Samedi 20 novembre. 22 h pour la soirée, ouverture des portes à 21 h 30. Les 500 premiers billets sont à 29 €. Ensuite, 39 € la soirée. Pour la soirée avec le dîner, comptez 89 €. Pour cette dernière formule, rendez-vous à 19 h 30 – https://www.eurockeennes.fr/