Tifany Huot-Marchand, licenciée à l’ASM Vitesse Belfort va représenter la France aux Jeux olympiques d’hiver 2022 dans sa discipline : le short-track. Retour sur son parcours.
Tifany Huot-Marchand, licenciée à l’ASM Vitesse Belfort, va représenter la France aux Jeux olympiques d’hiver 2022 en short-track, à Beijing, en Chine. Retour sur son parcours.
« Dans ma famille, il n’y avait pas de grand sportif », confie Tifany Huot-Marchand lors d’un entretien téléphonique. Originaire de Nans, un village de moins de cent habitants à côté de Besançon, Tifany se rend à la patinoire de Belfort grâce à une voisine, avec sa sœur jumelle. Elle avait 9 ans. « C’était ma toute première fois dans une patinoire », narre la sportive en bouclant ses valises pour Beijing (Chine). L’année d’après, elle se licencie à l’ASM Vitesse Belfort, son club de coeur.
Depuis, elle n’a plus quitté les patins et s’entraîne avec l’équipe de France depuis dix ans à Font-Romeu, dans sa discipline : le short-track, du patinage de vitesse sur glace. « À partir de là, ma vie a été rythmée par les Olympiades », raconte la sportive de 28 ans. Elle devient championne de France élite sur 500 et 1 500 m en 2019. Un titre qu’elle renouvelle en 2020 et en 2021. « Cette période était folle. Je suis devenue vice-championne d’Europe et finaliste des championnats du monde en 2019. »
Persévérance
Un mot pour la définir : persévérance : « Cela a été beaucoup d’entraînement. De préparation mentale. » La préparation des JO ? « Cela fait quatre ans que je m’y prépare. » Avec au programme, deux entraînements de deux heures par jour, de la musculation, de l’aérobic. « Les journées sont denses », plaisante Tifany. Mais elle rassure, elle trouve toujours du temps pour dormir.
En parallèle, la jeune sportive mène des études. Elle est en master métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation grâce à un dispositif fait pour les sportifs de haut niveau. « « Plus jeune, je n’ai jamais rêvé des Jeux olympiques. À vrai dire, quand j’ai commencé, je n’y pensais même pas. Mon rêve, c’était d’être professeure des écoles. » Aujourd’hui, les choses ont changé. Son envie d’être professeure des écoles n’a pas bougé. Mais décrocher une médaille lors des Jeux olympiques est devenu un objectif. Aux portes de Beijing, la sportive pense déjà à l’étape d’après. « Dans quatre ans, il y aura les JO de Milan », expose Tifany. Une carrière soutenue par l’Insep (institut national du sport, de l’expertise et de la performance), qui a contractualisé la sportive pour qu’elle puisse vivre de sa discipline. « Mais c’est aussi grâce à la Ville de Belfort. Elle m’a apporté énormément de soutien, notamment financier. Sans eux, j’aurai déjà dû m’arrêter. Le short-track est une discipline très peu connue, très peu médiatisée. Et les coûts des équipements sont très chers. »
La sportive est désormais sur le départ pour Beijing pour une compétition qui débute dès le 5 février.