Depuis plusieurs mois, la sécurité est au cœur d’un différend entre l’organisateur du festival et la préfecture. Un nouveau dispositif a été mis en place cette année à l’occasion de cette 31e édition des Eurockéennes, qui ont accueilli 128 000 festivaliers.
Depuis plusieurs mois, la sécurité est au cœur d’un différend entre l’organisateur du festival et la préfecture. Un nouveau dispositif a été mis en place cette année à l’occasion de cette 31e édition des Eurockéennes, qui ont accueilli 128 000 festivaliers. L’État semble particulièrement satisfait de ses résultats. Chiffres à l’appui.
On attendait une conférence de presse à la suite de la réunion bilan du dispositif de sécurité mis en place à l’occasion de la 31e édition des Eurockéennes. Finalement, la préfecture du Territoire de Belfort n’a envoyé qu’un dossier de presse, avec les principaux chiffres du dispositif. Durant les 4 jours du festival, organisé du 4 au 7 juillet, sur la presqu’île du Malsaucy, 128 000 spectateurs ont été accueillis aux Eurockéennes de Belfort et 14 900 campeurs.
Baisse des faits de délinquance
« Le périmètre missionel des gendarmes, recentré sur leurs missions d’ordre public, de maintien de l’ordre et de police judiciaire a donné pleine satisfaction », relève la préfecture dans son communiqué. Chaque jour, 160 gendarmes étaient mobilisés. La préfecture constate « une baisse des faits de délinquance, et du nombre des interpellations, à lier à la visibilité du dispositif déployé », analyse-t-elle. Neuf faits judiciaires ont été recensés, contre 49 en 2018. Sur ces neuf affaires, deux sont des plaintes déposées pour viol.
202 renseignements judicaires ont été édités pour détention de produits stupéfiants, en petite quantité. Des stupéfiants qui ont été détruits : 291,5 grammes d’herbe de cannabis ; 290,4 gramme de résine de cannabis ; 15,38 gramme de cocaïne ; 1 gramme d’héroïne ; 5,1 gramme de MDMA ; 17 cachets d’ecstasy ; 1 gramme de champignon hallucinogène ; 1,7 g de kétamine ; 1 timbre de LSD ; et 8 gramme de CBD. « Les contrôles à l’entrée du festival et sur le camping en matière de détention et de consommation de stupéfiants ont réduit sensiblement les prises en charge de personnes pour ce motif au niveau des 2 postes médicaux avancés, souligne la préfecture dans son rapport. Au total, 210 personnes ont été contrôlées, soit 0,16 % des festivalières et festivaliers. »
Secours, une activité soutenue
1 202 entrées ont été enregistrées aux deux postes de secours (sur le site du festival et au camping), contre 1 108 en 2018. 754 entrées ont été enregistrées sur le site du festival et 448 au camping, ouvert 24 h/24. 55 personnes ont été évacuées vers l’hôpital Nord-Franche-Comté, soit 4,6 % des entrées enregistrées aux postes de secours. 220 sapeurs-pompiers ont été mobilisés, en cumulé, sur le week-end. Ils ont été épaulés par 80 secouristes des associations agréées de sécurité civile (Croix-Rouge et UMPS). 34 personnels du Samu étaient également présents.
Efficacité
En termes de police de la route, 283 infractions ont été relevées, contre 387 en 2018. Mais sur ces 283 infractions, 179 concernent des stationnements non autorisés (63,2 %). Quinze conduites sous l’empire d’un état alcoolique, dont cinq délictuelles ont été relevées, et 23 sous l’emprise de stupéfiants.
« La privatisation de la R.D. 13 cette année a fluidifié sans conteste la circulation en amont du festival et a évité les désagréments constatés lors des éditions précédentes par les riverains », relève également la préfecture. 2 500 éthylotests chimiques ont été distribués par l’association de prévention routière et 500 embouts pour éthylotests électroniques ont été mis à disposition.
« L’ensemble des participants s’est accordé sur l’efficacité du dispositif mis en œuvre lors de cette édition, tant en termes de sécurisation du festival que de gestion des risques lors de l’épisode orageux », conclut la préfecture dans sa communication.
Contrôles sanitaires
La direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations a mené 35 contrôles de stands, dont 4 non alimentaires (vêtements, accessoires, etc.) ont été réalisés pendant le festival, « sur le site du festival, du camping mais aussi du catering dévolu aux repas des artistes et techniciens », indique la préfecture dans sa communication. Trois procès-verbaux ont été dressés, dont 2 liés à des problèmes de température : températures non conformes dans toutes les enceintes froides et températures de conservation non maîtrisées de sandwichs et produits semi-finis, et le 3e lié à des problèmes généraux d’hygiène et d’informations allergènes et origine des viandes. 16 avertissements émis pour défaut d’hygiène / traçabilité des produits.