Samedi 24 juillet: dernier jour du festival En Résidence Secondaire, qui a démarré mardi dernier au Malsaucy, dans le Territoire de Belfort, en lieu et place des Eurockéennes annulées pour cause de pandémie. Bilan avec les organisateurs et témoignages de festivaliers.
Samedi 24 juillet: dernier jour du festival En Résidence Secondaire, qui a démarré mardi dernier au Malsaucy, dans le Territoire de Belfort, en lieu et place des Eurockéennes annulées pour cause de pandémie. Bilan avec les organisateurs et témoignages de festivaliers.
Il est 19 h. Dernier soir du festival. Le temps est couvert, mais pas de pluie. Comme durant toute la semaine d’ailleurs : une première pour le festival. Jean-Paul Roland, le directeur du festival, a organisé une conférence bilan aux côtés des organisateurs du festival.
« On ne s’est pas pressés; on a eu raison »
Jean-Paul Roland, directeur de l’association Territoire de Musiques organisatrice des Eurockéennes de Belfort et de ce festival “En Résidence secondaire”, annonce un bilan satisfaisant pour cette première. Les places se sont très bien vendues. Encore plus pour les billets comprenant le restaurant éphémère : « En une demi-heure, tout était vendu », se réjouit Jean-Paul Roland. Avec le pass sanitaire, les organisateurs ont pu étendre la billetterie à 1 200, 1 300 personnes mercredi. Mais les derniers billets sont moins bien partis, confirme le directeur : « On voit bien que l’enthousiasme est retombé avec le pass sanitaire. On était très favorables à ce dispositif, mais finalement, on se demande si ça n’a pas un effet mortifère. »
Dans tous les cas, le festival a annoncé complet tous les jours et les organisateurs s’en réjouissent. « On ne s’est pas pressés; on a eu raison », se réjouit le directeur. Le festival a été conçu en deux mois, à partir de début mai (après l’annonce du calendrier de déconfinement). 30 concerts, 10 artistes venus de l’étranger, c’était « un tour de force, de réaliser ça en si peu de temps », souligne-t–il.
Qu’est-ce qu’on garde ?
Si les conditions sanitaires le permettent, les Eurockéennes reverront le jour sous leur forme habituelle en 2022. Considéré comme un « laboratoire d’idées » par les organisateurs, ce festival 2021 a surtout été l’occasion d’expérimenter « une nouvelle méthode de travail », selon Jean-Paul Roland. « On a forgé une manière de travailler avec les équipes beaucoup plus ouverte. D’habitude, tout le monde est rodé dans son domaine, mais là on a dû bosser collectif. Nos jeunes techniciens ont eu des idées brillantes » s’entousiasme-t-il. « Si on doit garder quelque chose de ce festival, c’est surtout la méthode de travail pour l’organisation ».
Les festivaliers donnent leurs avis
De gauche à droite, Jean-Baptiste et Laurine, 24 ans, Stéphane et Antoine, 65 et 26 ans et Christina et Vanille ont témoigné sur leur ressenti. Ils ont tous déjà été aux Eurocks. Du côté de Jean-Baptiste, Laurine, Christina et Vanille, tout le monde est unanime. « On est loin d’être déçus. C’est plus notre univers: on a de la house, techno, moins de rap. On adore le côté chaleureux et à taille humaine. On préfère même ! Le public reste varié; c’est ce qu’on aime. En plus, les toilettes sont plus propres ! ». D’autres restent plus mitigés, comme Stéphane et Antoine : « C’est pas assez gros. Ça manque, mais c’est mieux que rien. Il y a eu du travail sur la déco. Ça se voit qu’ils ont essayé de faire un truc cool. » Rendez-vous l’année prochaine !