(AFP)
Le modèle le mieux vendu est une Lip Vanguard Electronic R27 de 1958, en or jaune, « similaire à celle portée par le général de Gaulle, mais avec un cadrant uni, non travaillé », qui a atteint 3.700 euros avec frais (2.950 euros prix marteau), précise à l’AFP la commissaire-priseur Astrid Guillon.
« Les R27 sont les premiers mouvements à piles apparus à la fin des années 50 », ce type de modèle a un « intérêt historique en terme d’innovation », ajoute madame Guillon, chargée de la vente de cette collection constituée pendant 30 ans. « Il y a une tendance à la hausse et un intérêt grandissant pour les montres Lip. Petit à petit, la marque se fait connaître, la maison, son historique, la qualité des montres attirent les acheteurs », constate-t-elle.
En décembre dernier, la montre offerte par Fred Lip au général de Gaulle (1890-1970) dans les années 60 a été vendue aux enchères au prix de 537 920 euros avec frais, un record absolu pour la marque.
« Je pense qu’il y a eu un petit effet général de Gaulle » dont a bénéficié cette vente « dynamique » qui a attiré plus de 600 inscrits, estime la commissaire-priseur. Une autre montre Lip R27, dite « général de Gaulle », a d’ailleurs été acquise pour 2 500 euros par l’actuel directeur général de Lip, selon le quotidien l’Est Républicain.
Fondée en 1867 à Besançon, Lip représentait l’excellence de l’horlogerie française dans les années 1960 et la manufacture horlogère la plus puissante du pays avec 1 500 salariés et 300 000 montres produites par an. Mais la marque a périclité, avant de connaître un important conflit social et une tentative d’autogestion inédite au début des années 1970. Lip a ensuite été rachetée en 1990 par la future Manufacture générale horlogère (MGH), basée dans le Gers.