Le Fimu a retrouvé ses quartiers printaniers, à l’occasion du week-end de la Pentecôte. 92 500 personnes ont participé à cette 35e édition. La soirée du vendredi s’installe dans le paysage, avec une fréquentation record pour ce créneau à l’occasion de l’édition 2022.
Le Fimu a retrouvé ses quartiers printaniers, à l’occasion du week-end de la Pentecôte. 92 500 personnes ont participé à cette 35e édition. La soirée du vendredi s’installe dans le paysage, avec une fréquentation record pour ce créneau à l’occasion de l’édition 2022.
C’était l’édition des retrouvailles. Si le festival international de musique universitaire (Fimu) avait renoué avec son public en septembre 2021, après 18 mois de crise sanitaire, il a retrouvé ses traditionnels quartiers printaniers de la Pentecôte, avec cette 35e édition. « Les gens ont retrouvé ce qu’ils avaient perdu pendant trois ans », relève Damien Meslot, maire Les Républicains de Belfort. Et pu contempler à quel point ce festival, singulier, est un marqueur fort du printemps. « On a réalisé la chance que l’on avait d’avoir un festival comme celui-là », apprécie Delphine Mentré, adjointe au maire en charge de la culture et du patrimoine. « Nous sommes bluffés du nombre de messages d’affection que nous recevons », confie Matthieu Spiegel, le directeur du festival. « Cela nous booste », confirme-t-il. Et cela témoigne de l’attachement profond, selon lui, des Belfortains, à cet évènement.
1 200 artistes, de 101 groupes, ont animé les rues de la cité du Lion, à l’occasion de 206 concerts. 92 500 spectateurs ont assisté à cette 35e édition, contre 109 150 lors de l’édition 2019, la dernière avant la crise sanitaire de la covid-19 ; 73 000 personnes avaient participé à l’édition 2021, au mois de septembre. En termes de fréquentation, 1 500 personnes ont participé à la programmation hors les murs le jeudi soir. Lors de cette dernière soirée, plusieurs manifestations étaient complètes, validant le succès de cette mise en route du Fimu chez les partenaires du festival.
28 100 festivaliers ont été recensés le vendredi soir – un record –, 37 000 le samedi soir et 25 900 spectateurs le dimanche. La dernière soirée a pâti de la météo. Le pic d’affluence du Fimu a été enregistré le samedi soir, à 20 h, avec 26 000 personnes simultanément dans l’aire du festival, en ville. En 2018, 135 000 personnes avaient participé au Fimu. Un festival sur deux vient du Territoire de Belfort. 15 % sont originaires du Doubs, 10 % de Haute-Saône et 10 % du Haut-Rhin. Le public suisse et allemand continue de croître ; 2 700 Helvêtes sont venus à Belfort pour le Fimu contre 1 100 en 2021 et 2 200 Allemands contre 800 en 2021. Ces données sont obtenues grâce à Flux vision orange.
La journée du vendredi s’installe
Le Parti communiste français a regretté, dans un communiqué, que la journée du lundi de Pentecôte disparaisse de la programmation. Damien Meslot rétorque qu’un festival, « ça vit ». Il souligne surtout qu’une forte « demande » était exprimée pour renforcer la programmation du vendredi soir et que l’organisation pouvait être confrontée, le lundi, à un départ des musiciens. Programmer le festival le vendredi, samedi et dimanche permet ainsi de densifier la proposition musicale et d’offrir un concert de clôture, le dimanche, avec un public au rendez-vous, alors qu’il pouvait être plus clairsemé le lundi soir, d’autant plus qu’aujourd’hui, le lundi de Pentecôte n’est plus systématiquement chômé. Ce que regrette le Parti communiste par ailleurs.
La boutique a généré 15 000 euros de recettes, contre 8 600 en 2021. « Les goodies du festival se vendent bien », apprécie l’adjointe à la culture, heureuse également de constater que les festivaliers achètent les albums des groupes qui ont joué au Fimu. 1 614 nuitées ont été générées par ce festival, dont 645 en hôtel, 839 en hébergements collectifs et 130 nuitées chez les habitants.