(AFP)
Au total, 90 films, venus de 29 pays du Proche à l’Extrême-Orient, notamment du Kazakhstan, de Thaïlande ou du Népal, ont été sélectionnés. Parmi les 17 long-métrages en compétition, deux seront présentés en première mondiale, six en première européenne et quatre en première française. Sur cette thématique de l’engagement, les organisateurs proposent le film “Made in Bangladesh” (sorti en 2019), de Rubaiyat Hossein, qui donne à voir la condition des ouvrières du textiles à Dacca, mais aussi un documentaire de Rithy Panh sur “Duch, le maitre des forges de l’enfer” (2011), ancien tortionnaire Khmer rouge dans une prison cambodgienne à la fin des années 1970.
Tourné en Afghanistan, “Nothingwood” (2017), le premier film réalisé par Sonia Kronlund, productrice de l’émission Les Pieds sur Terre sur France Culture, figure au sein de cette sélection et propose un portrait du réalisateur afghan Salim Shaheen.
Le jury de la compétition est présidé par Mohsen Makhmalbaf, réalisateur et producteur iranien, l’un des fondateurs de la nouvelle vague du cinéma iranien. Il remettra la principale récompense, le Cyclo d’or, à l’issue du festival. Le festival propose également un “regard sur le cinéma de Taïwan”, pour mettre en relief “l’évolution politique, économique, et sociétale” de l’île et sa “longue marche vers la démocratie”, selon ses cofondateurs Martine et Jean-Marc Thérouanne. On y retrouve “Exécution en automne”, long-métrage de 1972 de Lee Hsing, réflexion sur la culpabilité et la rédemption à travers le destin d’un condamné à mort, ainsi que “Salé Sucré”, d’Ang Lee, tragi-comédie sur le devenir d’une famille taïwanaise dans laquelle les rapports d’affection passent avant tout à travers la nourriture.