Le week-end s’installe. Les beaux jours sont de retour. Et les envies de bouquiner sur un banc dans un parc se font grandes. Cette semaine Fleur nous propose trois idées de lectures qui n’ont pas que la vocation de nous distraire mais celles aussi de nous informer, nous bousculer et nous guider.
Le week-end s’installe. Les beaux jours sont de retour. Et les envies de bouquiner sur un banc dans un parc se font grandes. Cette semaine, Fleur (retrouvez toutes ses chroniques) nous propose trois idées de lectures qui n’ont pas que la vocation de nous distraire, mais celles aussi de nous informer, nous bousculer et nous guider.
Le livre est un bel objet en soi. Une jolie couverture, des graphismes attrayants, un grain de papier qui glisse sous les doigts, une police d’écriture originale, des arguments qui accrochent autant les yeux que l’intérêt. Il y a des lectures pour apprendre. Et il y a des lectures pour comprendre. Voici trois ouvrages à découvrir, offrir ou s’offrir : une bande dessinée qui décrypte le scandale des algues vertes, un traité décalé qui nous invite à ensauvager nos habitudes et un recueil de recettes pour concocter soi-même une centaine de cosmétiques.
L' investigateur : Algues vertes, l’histoire interdite
Une bande-dessinée a, en principe, un rôle distrayant. Mais dans cette docu-BD, ce sont des faits réels qui sont relatés et illustrés. Une manière simple de décrypter un scandale qui a couru sur près de trente ans : les algues vertes envahissent les côtes bretonnes et tuent. Hommes et animaux. D’un côté, il y a les autorités qui nient toute responsabilité et ne reconnaissent pas la dangerosité de ces algues. De l’autre, des citoyens, des familles, des maires, des médecins qui luttent pour révéler au grand jour cette catastrophe humaine et écologique. Le graphisme simple et coloré de la bande-dessinée s’entremêle de références, sources, documents judiciaires, articles de journaux pour faire comprendre au lecteur comment ces algues naissent de l’agriculture intensive et polluante, tuent en dégageant un gaz aussi toxique que du cyanure et comment les dirigeants de l’époque ont minimisé ou étouffé ces faits.
Inès Léraud, l’autrice et Pierre Van Hove, l’illustrateur, nous compilent dans cette BD des Editions Delcourt, de quoi regarder d’un mauvais œil ces insignifiantes plantes aquatiques que sont les algues.
Le décalé : Petit traité du jardin punk
La couverture attire l’œil de son orangé et bleu. Et le sous-titre pose le cadre : apprendre à désapprendre. Cet ouvrage, de moins d’une centaine de pages, a été rédigé pour bousculer. Eric Lenoir invite chaque jardinier à retrouver son côté “punk” en lui. Désapprendre, c’est surtout ne pas ou plus accepter le règne du béton. L’auteur encourage chacun à redonner de la place à la nature, aux cultures, aux espaces boisés, au potager nourrisseur. Pour cela, il découpe ses chapitres à coups de verbes d’action : lâcher-prise, profiter du système, bouturer, recycler… Le contenu intérieur continue dans les gammes de bleu et d’orangé et rien que cela suffit à bousculer. En effet, il est tout même inhabituel que toutes les photos d’ illustration d’un livre soient imprimées en bleu et blanc. Cet ouvrage est fidèle à ses valeurs en étant imprimé en France et sur un papier recyclé. Les éditions Terre vivantes jouent le jeu, un jeu punk.
EXTRAIT : “Le concept du jardin punk est de toute façon en partie né en opposition à cette idée qu’un jardin, et ce qui s’y passe, doivent être maîtrisables et maîtrisés. Quoi qu’il arrive, ça ne sera pas le cas. Vous n’ empêcherez pas les éperviers de piquer sur le merle que vous montrez aux enfants, vous n’empêcherez pas les imbéciles de jeter des canettes vides à deux mètres d’une poubelle et vous n’empêcherez pas non plus 100% des promeneurs de se tordre une cheville en marchant pendant qu’ils regardent les fleurs de cerisiers plutôt que leurs pieds. Si vous ne lâchez pas prise sur certaines peurs, alors se lancer dans un jardin punk ne sert à rien.”
Le pratique : 100 recettes de cosmétiques maison
Quand on aime cuisiner, on a ses livres de recettes fétiches. Et bien, quand on aime faire ses produits maison, on a aussi ses livres chouchous. 100 recettes de cosmétiques maison est un recueil pratique qui illustre et explique comment fabriquer des baumes, des soins, des shampoings, des sérums et des masques. Il commence par expliquer clairement les méthodes, les vertus des ingrédients, l’usage précis des ustensiles. Puis chaque double page livre une recette : une belle photographie sur la gauche, la méthode sur la droite. Dans chaque recette, on retrouve aussi le niveau de difficulté et le temps nécessaire, ce qui peut être pratique quand on se lance et qu’on ne veut pas y consacrer 3 heures. Il faut l’avouer, les visuels jouent clairement avec nos papilles, car comme il est courant de le dire : on en mangerait !
Et essayer certaines recettes, c’est les adopter. Le baume d’Alep fait des miracles sur l’eczéma. La crème à la nigelle combat parfaitement l’acné. Et le roll-on à l’arnica soignera toutes les petites et grosses bosses des beaux jours. Cet ouvrage, conçu par le site internet Aroma-zone et édité chez Hachette, est un cadeau parfait à s’offrir pour tenter de nouvelles potions dans son chaudron de sorcière ou à offrir à votre entourage qui voudrait s’essayer au fait-maison.