Qui de la poule ou de l’œuf est apparu en premier ? Nous ne le saurons jamais. Mais, cette semaine, nous pouvons faire un tour d’horizon des avantages et des inconvénients à adopter coq et poulettes.
Qui de la poule ou de l’œuf est apparu en premier ? Nous ne le saurons jamais. Mais, cette semaine, dans L’An Vert (retrouvez ici toutes les chroniques), nous pouvons faire un tour d’horizon des avantages et des inconvénients à adopter coq et poulettes.
Le poulailler des grands-parents. Voilà un souvenir qui parlera à nombre d’entre nous. Récolter les œufs, en faire tomber un par terre, donner les restes du repas aux poules et peut-être même en caresser une. Posséder sa propre basse-cour revient à la mode. Cet effet est sans doute encouragé par l’épidémie de la covid et les confinements qui ont incité à un retour à la terre, à consommer local, à devenir plus autonome, notamment en alimentation… Avant d’accueillir des poulettes, cela demande préparation et réflexion, car posséder un poulailler a ses avantages et ses inconvénients, et comme toute adoption animale, ce n’est pas à prendre à la légère.
1. Déguster des oeufs frais
Le fait d’avoir des œufs frais, bio, à domicile, est l’avantage numéro 1 indéniable. À la coque, dans la pâte à crêpes ou en masque pour cheveux, quelle joie d’avoir à disposition des œufs en permanence. Et les récolter devient un rituel sympathique. Toutefois, une poule ne pond pas toute l’année, elle a des temps de “repos” notamment en hiver, et d’une race à l’autre, elles sont plus ou moins productives ; cela est donc à réfléchir en fonction de votre consommation personnelle. À savoir que 2 ou 3 poules peuvent suffire pour une famille de 4 personnes et qu’un coq n’est pas nécessaire sauf si vous souhaitez voir naître des poussins.
2. Réduire ses déchets alimentaires
Une poule, c’est vorace ! Terminé les déchets alimentaires qui partent à la poubelle. Tous les restes de repas seront dévorés par nos cocottes. Elles sont omnivores, c’est-à-dire qu’elles mangent autant de végétaux que de viande, rien ne leur fait peur, pas même des têtes de crevettes ! Elles se feront un plaisir de gratouiller dans les restes de tonte, d’avaler les épluchures de légumes, de picorer les pommes tombées ou le pain sec. Le côté moins plaisant de leur voracité, est qu’elles aiment tout. Il faudra donc protéger votre potager l’été pour ne pas qu’elles se ruent sur vos semis et vos belles tomates, ou même vos fleurs.
3. Les élever à moindre coût
Tout reste de repas englouti par les poules et c’est de la nourriture en moins à acheter. Il est facile de consommer local en Franche-Comté à ce sujet. La graine (maïs,blé…) en complément d’alimentation et les copeaux ou la paille pour servir de litière dans le poulailler, se trouvent aisément dans les moulins locaux. Ces moulins, qui autrefois produisaient ou produisent encore de la farine, proposent des produits pour animaux de ferme. On trouve des minoteries à Faverois (90), Bethonvilliers (90), Frahier-et-Chatebier (70), Mancenans (25), Hirsingue (68)…
L’autre aspect peu coûteux se porte sur la fabrication du poulailler : grillage, planches de bois de palette, achat d’occasion, tout peut se trouver gratuitement ou pour très peu cher si on est un peu bricoleur. Il sera nécessaire de bien protéger leur espace des prédateurs, renards, martres, fouines, buses ou même chiens se feront une joie de dévorer une poulette.
4. Enrichir son compost et nettoyer le potager
Les déjections des poules sont riches en azote et le potager adore. Qu’elles s’y promènent librement ou que leur litière vienne pailler les plantations ou compléter le compost, nos cocottes ont aussi cette utilité, elles fournissent un engrais naturel. Bien sûr, il faudra de temps en temps se remonter les manches pour nettoyer le poulailler et changer les copeaux. Une basse-cour peut aussi être un allié pour le jardinier. Avec nos gallinacés, adieu limaces, escargots, doryphores et parasites mettant à mal les cultures. Les canards, notamment les coureurs indiens, sont formidables pour ça. Ils gobent tous insectes voraces sans toucher aux légumes et aux fleurs.
5. Partager leur compagnie
C’est un avantage auquel on ne pense pas mais les poules sont sociables. Elles ne se plaisent pas seules, elles aiment être à plusieurs, y compris avec d’autres animaux (chèvres, chevaux, ânes, lapins…). Si elles sont habituées depuis toutes petites à côtoyer les humains de la maisonnée, elles en rechercheront même la compagnie, se laisseront porter, caresser par les enfants… Elles comprennent même, très vite, que quand vous êtes attablés sur la terrasse, il y aura des miettes à picorer entre vos pieds !