L’activité de PSA à Hérimoncourt liée au recyclage va être centralisée à Vesoul (Haute-Saône), pôle mondial du groupe pour les pièces détachées. Une décision qui s’inscrit dans la volonté de PSA d’investir le marché des pièces reconditionnées. Une décision symbolique forte : Hérimoncourt était le berceau de l’aventure.
L’annonce en a sonné plus d’un. En interne, pourtant, on s’accorde à dire que ce n’est pas une surprise. Un comité central d’entreprise a notifié ce mercredi 6 janvier aux partenaires sociaux le regroupement des activités recyclage de PSA au centre mondial des pièces détachées, installé à Vesoul, à l’horizon 2020. Conséquence, l’activité liée à cette filière à l’usine d’Hérimoncourt, site historique de l’aventure industrielle Peugeot, va être arrêtée. Elle embauchait quelque 200 personnes.
200 personnes à reclasser
Face à cette décision stratégique, il y a 200 employés. Les différents parcours proposés aux salariés ont été développés ce jeudi 7 février à l’occasion d’un comité d’établissement à Hérimoncourt. Le salarié peut suivre l’activité à Vesoul ; « nous avons besoin de certaines compétences là-bas », dixit Jean-Charles Lefebvre. Il peut être reclassé dans une autre unité du groupe. Notamment à Sochaux. « Il y a toujours eu des liens entre Sochaux et Hérimoncourt. Nous avons accueilli 80 personnes en provenance d’Hérimoncourt en 2018, confirme Jean-Charles Lefebvre. Nous avons donc l’habitude. » PSA s’est donné un an pour réussir ce transfert et permettre le reclassement des salariés.
À Hérimoncourt, c’est la stupéfaction. Aujourd’hui, quid, surtout, de l’avenir de ce site de 4 ha, qui accueille également les archives, sur 40 % de la surface. Des archives qui ne sont pas concernées par ce transfert et qui reste à Hérimoncourt. « Ce sont les mémoires du groupe », remarque Jean-Charles Lefebvre. PSA a pris l’engagement d’étudier toutes les possibilités pour remettre une activité dans ce berceau de la marque. Pour que cette cité ne soit surtout pas que la mémoire du groupe !
L’annonce en a sonné plus d’un. En interne, pourtant, on s’accorde à dire que ce n’est pas une surprise. Un comité central d’entreprise a notifié ce mercredi 6 janvier aux partenaires sociaux le regroupement des activités recyclage de PSA au centre mondial des pièces détachées, installé à Vesoul, à l’horizon 2020. Conséquence, l’activité liée à cette filière à l’usine d’Hérimoncourt, site historique de l’aventure industrielle Peugeot, va être arrêtée. Elle embauchait quelque 200 personnes.
Rattraper son retard
Les ouvriers d’Hérimoncourt travaillent sur le reconditionnement et la remise à neuf de pièces détachées usagées, qui sont ensuite revendues dans le système de deuxième monte. En lien avec l’usine de Vesoul, distante de 86 kilomètres, qui exporte les pièces détachées chez les concessionnaires. À cette occasion, le constructeur français a annoncé son intention de se renforcer dans ce marché d’économie circulaire, dont le chiffre d’affaires devrait doubler d’ici 10 ans. Et PSA envisage de tripler le sien d’ici 5 ans. Si le groupe est resté très discret sur le chiffre d’affaires qu’il génère aujourd’hui dans cette activité, il a en revanche concédé vouloir rattraper son retard sur la concurrence.
Pour s’engager dans ce cercle vertueux, PSA affirme qu’il était nécessaire de revoir sa logistique. Aujourd’hui, les camions quittent Vesoul avec des pièces détachées neuves en direction des concessions. Pour ne pas revenir à vide, ils rapportent des pièces détachées usagées ou défectueuses. Principalement des pièces mécaniques (alternateurs, boites de vitesse, pompes d’injection…). De retour à Vesoul, ces pièces sont envoyées à Hérimoncourt, où elles sont triées puis réparées et reconditionnées. Celles réalisées par des sous-traitants, comme les turbots, y repartent et reviennent. Les pièces sont ensuite renvoyées à Vesoul pour être exportées. Dans les concessions, ce sont ces pièces que l’on propose lorsque l’on évoque au client l’échange standard lors d’une réparation.
« Notre système [d’organisation] n’est [donc] pas le plus vertueux, ni le plus écologique », constate Jean-Charles Lefebvre, directeur de la communication à PSA Sochaux. PSA veut centraliser. Vu le prix du carburant, ce n’est pas non plus le plus économique. Aujourd’hui, le site de Vesoul dispose surtout des bâtiments et du foncier permettant d’accueillir cette activité supplémentaire confirme Jean-Charles Lefebvre.