Les trois groupes politiques de l’agglomération du pays de Montbéliard se mêlent, à leur tour, du dossier qui concerne un possible transfert de la structure d’oncologie du Mittan à Montbéliard vers l’hôpital Nord Franche-Comté (lire notre article). Lors du conseil communautaire, le 15 décembre dernier, Damien Charlet, maire-adjoint d’Audincourt et vice-président en charge des mobilités, a présenté une motion commune aux trois groupes politiques de PMA (Unis pour réussir, Indépendants et solidaires, Ensemble pour le Pays de Montbéliard 72) qui estiment que le transfert « est un mauvais projet » qui les rend tous « très inquiets ».
Dans cette motion, ils reviennent sur le prix du transfert et la qualité des équipements du Mittan. D’un côté, dénonçant un projet entre « 20 et 25 millions d’euros », qui selon eux, seraient plus utiles au redressement de l’hôpital. De l’autre, démontrant que le projet, en plus d’être coûteux, est contestable. « Le site du Mittan est une unité reconnue par tous pour la qualité et la sécurité des soins, la prise en charge des patients et l’ultra-performance de son plateau technique », défendent les élus dans leur motion.
Ils rappellent aussi que depuis 1979, quatre extensions ont été réalisées « ainsi que de nombreux investissements en matériel de technologie avancée pour permettre à ce site de demeurer un centre de cancérologie de référence.» Et avancent que le cadre naturel du site joue un rôle déterminant sur le bien-être des patients.
Pour eux, « seule une motivation technocratique peut expliquer le transfert du pôle de cancérologie du Mittan à Trévenans.» Les élus s’opposent donc quasi unanimement à ce transfert, expliquant n’être pas convaincus « que la fusion des hôpitaux de Belfort et de Montbéliard ait amélioré la qualité du service public hospitalier et de la prise en charge des patients.» Ils souhaitent qu’une audition soit organisée rapidement sous l’égide du président de PMA ou du préfet du Doubs,qui réunisse les associations d’usagers, les professionnels de santé et les élus locaux.