Montbéliard : la CGT distribue des billets de 300 euros contre la vie chère
Eva Chibane | Publié le |

« Lundi, des patates. Mardi, des patates. Mercredi, des patates aussi.» La chanson, bien connue, résonne dans les rayons du Leclerc, dans la Zac du Pied-des-Gouttes à Montbéliard. La CGT, pour la deuxième fois consécutive, a organisé, ce jeudi matin, une opération « caddies vides » dans un supermarché pour dénoncer la hausse des coûts. Sur le parking, quelques minutes avant 10h, c’est l’heure de la distribution des billets. De faux billets bleus, de 300 euros, à distribuer aux clients. Pour Bruno Lemerle, de la CGT, l’opération est là pour faire voir ce que vivent les Français chaque jour. Des caddies de plus en plus vides, car tout est trop cher. Et concernant les billets de 300 euros, « C’est ce qui nous manque pour vivre correctement ! » explique-t-il.
Les consignes sont données avant d’entrer : « On entre comme des clients ordinaires, séparément. On se groupera à l’intérieur pour la décoration des caddies. » La décoration, ce sont des affichettes où sont inscrits : « Tout est trop cher. Augmentez les retraites et les salaires. » Go. Sur les visages des quarante manifestants présents, des sourires. Des mines ravies. Très peu d’appréhension. « Nous sommes dans un cadre légal, pas de quoi s’inquiéter », rappelle Bruno Lemerle.
À peine entré dans le magasin, le cortège de caddies se met en place. Les slogans aussi. Dans tout le magasin résonne en boucle le slogan écrit sur les affichettes. Puis la chanson des patates. Puis rebelotte. Et les 40 manifestants tournent dans les rayons, sans rien mettre dans leurs caddies. En distribuant des billets. Ce qui amuse tout le monde, ou presque. Deux personnes s’énervent : « Vous n’avez rien compris à la vie », hurle un mécontent. Mais dans l’ensemble, tout le monde acquiesce, filme, observe. Curieux. Pas une seule personne dans le magasin ne repart sans son billet de 300 euros. L’ambiance est bon enfant. Si les agents de sécurité et la police jettent un coup d’œil de loin, rien ne vient arrêter le cortège.
À la sortie, les manifestants sont satisfaits de l’ambiance générale. Ils remettront ça jeudi prochain, ailleurs. « Ces moments sont l’occasion d’appeler les gens à réagir à la hausse des prix. Nos caddies vides représentent bien les changements d’habitude : réduction de la consommation de viandes, de fruits », rapporte Bruno Lemerle. Il compte sur ces moments et d’autres pour mettre en avant deux choses : le besoin d’un blocage des prix, et la hausse des retraites et des salaires pour rattraper l’inflation. Cette idée, elle est née des retraités de la CGT. Qui voulaient illustrer la baisse du pouvoir d’achat dans l’endroit où cela se voit le plus : les magasins. « Même les commerçants prennent cela avec le sourire. En même temps, ils ont intérêt à un rétablissement du pouvoir d’achat. »
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