Le festival international de musique universitaire (Fimu) a refermé ses portes ce dimanche 12 septembre. Le public était au rendez-vous et la magie de l’évènement a opéré. On devrait constater une légère baisse de la fréquentation, mais les motifs de satisfaction sont très nombreux. Bilan.
Le festival international de musique universitaire (Fimu) a refermé ses portes ce dimanche 12 septembre. Le public était au rendez-vous et la magie de l’évènement a opéré. On devrait constater une légère baisse de la fréquentation, mais les motifs de satisfaction sont très nombreux. Bilan.
« Prendre ses rêves pour des réalités ! » La voix est éraillée mais le sourire franc. En ce lundi midi, c’est un Matthieu Spiegel, directeur du festival international de musique universitaire (Fimu), heureux que l’on entend au téléphone. La 34e édition du Fimu a eu lieu et a rencontré son public, après 27 mois d’attente (la dernière édition date de juin 2019) et 15 mois d’incertitudes marquées d’abord par une annulation en 2020, puis un report du week-end de la Pentecôte à ce week-end de rentrée de septembre. La période a été délicate pour les équipes, qui ont planché sur des dizaines de scénarios. À côté, les voix étaient nombreuses pour dire que le festival ne se tiendrait jamais. Mais ils ont tenu. Navigué à vue. Ils ont cru en ce rêve. « On revient de loin », pointe Matthieu Spiegel. « C’est une édition avec beaucoup d’émotion, adhère Delphine Mentré. Peut-être un peu plus que les autres fois. »
Une anecdote. Dimanche matin, 8 h. Matthieu Spiegel débarque au bureau. Il vient de recevoir un mail anonyme. Ce n’est jamais bon signe habituellement. C’est souvent annonciateur de plaintes quant aux nuisances du festival. Et bien pas du tout. « La personne nous félicitait d’avoir réussi, malgré les contraintes, à garder l’âme du festival », confie Matthieu Spiegel. C’est ce qu’il veut retenir. « Le bilan est magique. Cela fait 5 ans que je suis directeur du Fimu, je suis toujours autant surpris par l’ambiance du festival, et là malgré les conditions », relève-t-il. Il a des anecdotes en pagaille sur cette super atmosphère. Et de citer l’ambiance complètement folle, sur la scène de la République, à l’occasion du concert du rappeur burkinabé Toksa, samedi soir. « C’était fou, raconte Matthieu Spiegel. Cela crée même un évènement au Burkina Faso où une vidéo du concert circule ! C’est la magie du festival. On a retrouvé l’âme de l’évènement. »
Les bénévoles sur scène avec Flavia Coelho
Forcément, sur les motifs de satisfaction, le directeur retient l’investissement de Flavia Coelho. « Elle a été au-delà de toutes les attentes », s’émerveille le directeur. « Elle a fait une belle création et elle a mis tous les artistes en valeur sur scène. C’est vraiment chouette », embraie Delphine Mentré. Qui retient une image : « Elle a demandé à tous les bénévoles de monter sur scène avec elle. C’était une très belle image ! »
C’était une crainte, mais le constat est formel : « Le public était au rendez-vous », remarque Delphine Mentré. Les données de la fréquentation seront connues mercredi, grâce au système Flux vision d’Orange, qui s’appuie sur les données de géolocalisation des mobiles. De manière générale, les évènements culturels des derniers mois ont tous enregistré « une baisse de 20 à 30 % du public », observe Delphine Mentré, adjointe à la culture de la Ville de Belfort. En 2019, 120 000 personnes s’étaient déplacées au Fimu, mais sur 4 jours.
32 000 personnes avaient même été enregistrées à l’occasion de la soirée du samedi soir. En suivant cette fourchette, le festival pourrait avoir accueilli entre 63 000 et 72 000 spectateurs. « Sur les chiffres de la buvette, on enregistre – 20 % de recettes, relève Matthieu Spiegel. Mais la boutique a battu de son côté des records. » Certes, ce ne sera pas l’affluence de 2019, mais l’essentiel était ailleurs. « Le Fimu est un signal pour dire que le public est prêt à revenir dans les structures culturelles », analyse l’élue. « Quand on crée des évènements, il est au rendez-vous », ajoute-t-elle. Pour la 35e édition du Fimu, rendez-vous dans neuf mois. À la Pentecôte 2022.