Ce sont deux mondes qui semblent si distants. L’art et l’industrie. Et pourtant. L’un s’est et se nourrit de l’autre. C’est ce que va mettre en exergue, du 9 mai au 9 juin, la nouvelle biennale d’arts du nord Franche-Comté, Les Maia, porté par le club d’entreprises Appel d’Aire. Rencontre.
Ce sont deux mondes qui semblent si distants. L’art et l’industrie. Et pourtant. L’un s’est et se nourrit de l’autre. C’est ce que va mettre en exergue, du 9 mai au 9 juin, la nouvelle biennale d’arts du nord Franche-Comté, Les Maia, porté par le club d’entreprises Appel d’Aire. Rencontre.
Il n’y a pas de lézard ! Finalement si, sur le logo de cette manifestation culturelle, qui puise son inspiration dans cette civilisation précolombienne d’Amérique centrale que sont les Mayas. Un lézard, qu’il faudrait plutôt lire ainsi : « Les arts ». MAIA, pour Les mondes de l’art et de l’industrie associés. Autrement dit : quand l’art s’invite chez les industriels. Telle est l’ambition du club d’entreprises Appel d’Aire, porté par Irène Maire Ballay, qui anime ce projet de biennales artistiques en nord Franche-Comté, programmées du 9 mai au 9 juin.
En vieux français, l’industrie renvoie à « l’habilité employée à faire quelque chose », rappelle Irène Maire Ballay, co-dirigeante de la métallerie d’art Creation 1538, à Vieux-Charmont, que l’on distingue sur le bord de l’A36, et qui se définit comme une tisseuse de liens. « Jusqu’à ce jour, les univers de l’art et de l’industrie s’ignoraient, observe-t-elle. Aujourd’hui, ils se rejoignent et font vibrer leurs énergies à l’unisson. » En sanscrit, la Maya renvoie aussi à l’illusion. Et pour Irène Maire Ballay, l’art « dissipe » justement cette « maïa », pour co-créer et tisser des liens.
Ce projet répond à deux besoins. « Cela fait deux ans que les artistes souffrent », observe Irène Maire Ballay. L’idée est donc de leur offrir de nouveaux lieux pour exposer. Ensuite, l’idée était de valoriser l’industrie, qui « manque de visibilité », note la présidente d’Appel d’aire. « Il faut changer le regard des gens sur l’industrie et les dirigeants d’industrie », insiste-t-elle. L’artiste Christine Maffli d’ajouter : « Ces outils [industriels] permettent de faire de l’art. » Elle le sait bien, elle qui vient de concevoir un Coq pour l’Élysée (lire notre article), s’appuyant notamment sur des outils de découpe ou de pliage. Et elle prépare actuellement une Marianne pour la municipalité de Vieux-Charmont. Elle apprécie « marier ces deux mondes complètement différents », ajoute-t-elle. « Les Maïa travaillent la sensibilité, l’ouverture », embraie Irène Maire Ballay.
Pendant un mois, une quinzaine d’entreprises vont inviter des clients et des curieux à visiter leur projet artistique installé dans leur usine. Certains proposeront des artistes locaux, d’autres nationaux voire internationaux, tandis que d’autres afficheront des œuvres de l’Artothèque de l’Ascap, qui dispose d’un millier d’œuvres dans ses réserves. Ce sont des projets « complémentaires », relève celle qui est à l’initiative du mouvement. Parmi les entreprises partenaires : Cristel, Trinaps, HLP, MS Innov, Delfingen ou encore Daudey (programme à retrouver sur le site de l’évènement).
- Dès le 9 mai. Renseignements : www.lesmaia.fr