Le Parlement européen a approuvé, ce mercredi 8 juin, l’interdiction de la vente de voitures particulières et camionnettes neuves à moteur thermique (diesel et essence) à partir de 2035 dans l’Union européenne.
Le Parlement européen a approuvé, ce mercredi 8 juin, l’interdiction de la vente de voitures particulières et camionnettes neuves à moteur thermique (diesel et essence) à partir de 2035 dans l’Union européenne.
Dans le cadre du plan Climat (Green deal) qui vise à réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre dans les frontières de l’Union européenne d’ici 2030 et d’atteindre la neutralité carbone en 2050, les députés européens ont approuvé, ce mercredi 8 juin, un série de textes. L’un d’eux concerne l’interdiction de la vente, à partir de 2035, de véhicules thermiques neufs (essence et diesel) dans les 27 pays membres de l’Union européenne.
« C’est une décision historique », a salué l’Eurodéputé français Pascal Canfin, membre du groupe macroniste Renew. Un amendement – l’amendement dit Ferrari – autorise les voitures de luxe, produites à moins de 1 000 exemplaires à continuer à rouler à l’essence, même après cette date.
Un amendement a tenté de mettre comme objectif de viser une réduction des émissions automobiles de 90 %, laissant alors encore une porte entrouverte aux véhicules hybrides, qui ne pourront plus non plus être vendus, à l’état neuf, en 2035. Cette proposition a été rejetée. Les députés européens ont adopté ce texte par 339 voix pour, 249 contre et 24 abstentions. Les voitures représentent 12 % des émissions de CO2 dans l’UE.
13 ans pour changer l'industrie
« Nous fixons un cap clair à l’industrie en soutenant la fin des moteurs thermiques en 2035, une victoire importante et cohérente avec l’objectif de neutralité carbone pour 2050, puisqu’une voiture roule en moyenne 15 ans », a commenté Pascal Canfin, président de la commission Environnement au Parlement européen, comme on peut le lire dans Ouest France.
« Avec 13 ans pour changer l’industrie la plus importante en matière d’emplois en Europe, l’entrée dans l’électromobilité est une façon de protéger à la fois le climat et les emplois de ce secteur dans le temps », confirme l’eurodéputé allemand Michael Bloss (Verts). « La suppression progressive des moteurs à combustion est une opportunité historique de mettre fin à notre dépendance au pétrole, tandis que la production accrue de véhicules électriques contribuera à en abaisser le prix », a apprécié pour sa part Alex Keynes, de l’ONG Transport & Environment. Angès Evren, de la droite, estime que cette décision condamne « un pan de l’activité industrielle » et pénalise « les consommateurs ». Ces textes seront à présent soumis aux États membres.
En 2021, Stellantis avait annoncé un objectif de 70% de véhicules vendus en 2030 qui seraient basse émission (électrique ou hybride), en Europe. D’ici 2025, le groupe automobile doit investir 30 milliards d’euros dans l’électrification des véhicules.