La Bourgogne-Franche-Comté ne gagne plus d’habitants et sa population reste stable. Le Territoire de Belfort quant à lui connaît une véritable inversion de tendance et perd des habitants. Une situation liée aux difficultés économiques.
La Bourgogne-Franche-Comté ne gagne plus d’habitants et sa population reste stable. Le Territoire de Belfort quant à lui connaît une véritable inversion de tendance et perd des habitants. Une situation liée aux difficultés économiques.
L’Insee a publié ce mardi 29 décembre les chiffres de son recensement de 2020, qui donne en fait les populations officielles au 1er janvier 2018.
A l’échelon régional, la Bourgogne Franche-Comté limite les dégâts : avec 2 807 807 habitants sa population reste relativement stable. Elle perd toutefois 11 976 habitants (soit -0,1%) entre 2013 et 2018, alors qu’auparavant elle était dans une dynamique de hausse : entre 2008 et 2013, la région a gagné 17 264 habitants. Cela classe la Bourgogne-Franche-Comté au 15e rang des régions de ce recensement et celle de France métropolitaine qui perd le plus de population.
Dans le même temps, la France gagne en moyenne 0,4% de population, soit 1,1 millions d’habitants.
Il semble que le phénomène de regroupement des populations vers les grandes agglomérations, déjà constaté entre 2008 et 2013, s’accentue. « C’est l’emploi qui attire la population », résume un responsable de l’Insee.
Inversion de tendance dans le Territoire de Belfort
Si l’on descend à l’échelle des départements, seuls deux départements de Bourgogne-Franche-Comté connaissent une hausse de leur population : le Doubs et la Côte-d’or (voir le graphique ci-dessous).
Tous les autres départements perdent donc des habitants, mais le Territoire de Belfort présente la particularité d’une véritable inversion de tendance. Entre 2008 et 2013, il se classait parmi les trois départements qui gagnaient des habitants , avec + 2360 habitants, alors que, entre 2013 et 2018, il en perd 2466. Le Territoire passe donc de +0,3% à 0,3% .
Cette évolution est en lien direct avec l’évolution de l’emploi et les difficultés de l’industrie dans le Territoire de Belfort. Là encore, « c’est l’emploi qui attire la population », ou, quand il fait défaut, ne l’attire plus. Ce phénomène a d’ailleurs des répercussions sur l’évolution de la population sur la Haute-Saône voisine.
A cet égard, il faut relever que les secteurs frontaliers connaissent une hausse de leur population (voir le second graphique ci-dessous, avec les zones de croissance démographique), qui elle aussi, s’explique par l’emploi, et en l’occurrence l’emploi en Suisse. Le nombre de travailleurs frontaliers a doublé en l’espace de dix ans dans la région.
Moins de 47 000 habitants à Belfort
Dans le nord Franche-Comté, l’évolution des populations dans les plus grandes communes et dans les plus grandes communautés d’agglomération est contrasté.
Le pays de Montbéliard perd des habitants, tout comme Audincourt, alors que Montbéliard et Valentigney connaissent une hausse du nombre d’habitants :
- Pays de Montbéliard: 140 002 habitants, – 1 181 habitants (-0,2%)
- Montbéliard 25 809 habitants, + 112 habitants ( + 0,1%)
- Audincourt: 13 336 habitants, – 1 216 habitants (-1,7 %)
- Valentigney: 10 912 habitants, ++ 648 habitants (+1,2%)
Belfort et le Grand Belfort voient une accentuation de la perte d’habitants
- Grand Belfort: 103 016 habitants, – 2 285 habitants (- 0,4%, contre +0,4% entre 208 et 2013)
- Belfort: 46 954 habitants, – 3 242 habitants (-1,3%; -0,1% entre 2008 et 2013)
La communauté d’agglomération héricourtoise, comme Héricourt, gagne des habitants.
- Communauté de communes du Pays d’Héricourt: 21 051 habitants, +199 habitants (+0,2%)
- Héricourt: 10 654 habitants, +262 habitants (+0,5%)