« Je lui ai donné la mort, oui, quand on étrangle quelqu’un comme ça, c’est pour donner la mort », avoue-t-il encore dans le silence glacial du prétoire. « Il n’essaie pas d’atténuer sa responsabilité », assure son avocat, Me Randall Schwerdorffer, « il a tout dit (…) Il a reconnu l’intention homicide. Qu’est ce qu’on veut de plus ? » « Au moins, là-dessus nous avons fait un pas en avant », a abondé Me Caty Richard, l’une des avocates des parties civiles. « Il a dit a deux reprises : « Oui j’ai voulu la tuer, oui forcément j’ai voulu la tuer » ».
Mais pour la mère d’Alexia, Isabelle Fouillot, la vérité reste « incomplète », il manque « la raison, le pourquoi ». Poursuivant le récit de son crime, Jonathann Daval avait enchaîné. C’est « la colère de toutes ces années qui est ressortie (…) D’où l’étranglement pour qu’elle se taise ». « Les coups étaient rapides et c’est parti sur la strangulation, je l’ai saisie par le cou, j’ai serré, le temps, on l’a estimé à 4 minutes, mais moi je peux pas vous estimer le temps ». Le facteur déclenchant ? Une dispute après un rapport sexuel refusé à Alexia qui lui aurait « encore » reproché de « ne pas être un homme ». Lui se serait senti « humilié », sachant qu’il ne pouvait pas « combler » sa femme en raison de ses sévères problèmes d’impuissance. Puis la jeune femme l’aurait mordu, provoquant sa « rage »: « ça m’a mis hors de moi (…) J’ai fait cocotte minute ».