« Le secteur ferroviaire n’est pas immunisé contre la crise. Il y a une perte de revenu très importante pour les opérateurs » en raison de la chute de trafic liée à la pandémie de Covid-19, a-t-il déclaré. Il a rappelé que l’Allemagne avait décidé des aides fédérales à ses États régionaux (Länder) pour 2,5 milliards d’euros et une baisse de la TVA sur les trains grands lignes. « La flotte de TGV française diminue d’année en année. On va entrer dans une période de deux ans pendant laquelle Alstom ne fournira pas de TGV entre 2021 et 2023 à la SNCF », a-t-il souligné, estimant que c’était « la première fois depuis la naissance du TGV » au début des années 1980. Outre-Rhin, la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn « a annoncé il y a deux semaines la commande en urgence de 30 ICE [le TGV allemand] à Siemens pour être livré dans les deux prochaines années », a expliqué Henri Poupart-Lafarge. Selon lui, le train représente « des déplacements plus sûrs » : « La voiture, c’est 100 fois plus dangereux. » « C’est évidemment un enjeu sur la décarbonation. La voiture émet 213 g de CO2 par kilomètre et par passager, l’avion 172 g et le train 6,3 g ». « Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’automobile est en fait extrêmement subventionnée et coûte plus de 300 milliards d’euros par an aux citoyens européens », a-t-il ajouté.