« Alors que les restrictions frappent les secteurs de l’entreprise, que les salariés de PSA ont été durement impactés par le chômage partiel, PSA vient de racheter, pour 164 millions d’euros, plus de 10 millions d’actions de Dongfeng qui seront purement et simplement détruites », déplore le syndicat dans un communiqué. Le but est de faire baisser la participation du constructeur automobile chinois au capital de PSA (marques Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) afin de faciliter la fusion avec l’italo-américain Fiat-Chrysler (FCA), qui nécessite la validation de l’administration américaine, avance la CFDT.
« Cette opération, pour nous, est assez choquante alors même que le contribuable vient au secours des entreprises, y compris PSA », a déclaré Christine Virassamy, déléguée syndicale CFDT. « Il aurait été plus judicieux d’investir massivement dans la recherche et développement », a-t-elle poursuivi. « Nous avons une situation très dégradée depuis le Covid, on a un manque d’effectif cruel qui met en grande tension les usines », a détaillé Mme Virassamy, qualifiant l’opération « d’argent jeté par les fenêtres » pendant qu’à côté, « on demande aux salariés de faire preuve de résilience« . « La direction aurait pu faire le choix de ne pas annuler les actions, et de les redistribuer, par exemple aux salariés du groupe », avance aussi la CFDT.