La Commission européenne a donné son feu vert, lors du week-end du 14-Juillet, pour le financement public massif de 41 projets hydrogène en Europe, à hauteur de 5,4 milliards d’euros. 500 millions d’aides sont dirigés vers le nord Franche-Comté.
La Commission européenne a donné son feu vert, lors du week-end du 14-Juillet, pour le financement public massif de 41 projets hydrogène en Europe, à hauteur de 5,4 milliards d’euros. 500 millions d’aides sont dirigés vers le nord Franche-Comté.
Faurecia, McPhy et Alstom bénéficieront de soutien public massif dans le cadre du déploiement de leur projet hydrogène. La Commission européenne a validé, vendredi 15 juillet, 5,4 milliards d’euros d’investissements publics dans l’hydrogène, en Europe, dans le cadre du projet important d’intérêt européen commun (PIIEC). C’est un système de financement permettant d’accompagner des projets structurants pour l’Europe en autorisant les États membres à les financer au-delà des seuils fixées par la réglementation européenne.
Dans le nord Franche-Comté, Faurecia reçoit 213 millions d’euros d’aides d’État, Alstom 247 millions et McPhy, 114 millions d’euros ; pour Alstom, l’enveloppe sera répartie entre les sites de Belfort et de Tarbes alors que pour les deux autres dossiers, cela concerne deux unités de production dans le nord Franche-Comté, l’Aéroparc de Fontaine pour McPhy et Technoland II à Étupes pour Faurecia. Ce feu vert confirme les annonces formulées par Emmanuel Macron, lors de sa visite à Belfort, le 10 février (lire notre article). « Je me félicite de cette annonce de la Commission européenne, qui va permettre de développer massivement notre industrie hydrogène nationale, et en particulier dans le nord Franche Comté, où se localise trois des projets », salue Christophe Gruler, député européen Renew, liée à la majorité présidentielle française. « Cela va permettre aux entreprises concernées d’avancer, et je m’en réjouis ! » ajoute le parlementaire européen. « Ces futurs financements vont permettre à la fois d’accélérer
l’innovation en faveur des transitions énergétiques et de renforcer
notre souveraineté énergétique et industrielle », apprécie pour sa part Marie-Guite Dufay, présidente socialiste du conseil régional Bourgogne-Franche-Comté.
On attend la décision de McPhy pour Belfort
Cette aide confirme ainsi le projet d’usine d’électrolyseurs de McPhy, pour laquelle le site de Belfort a été pré-sélectionné. L’usine sera capable de fabriquer 1 GW d’électrolyseurs par an doit créer, selon les annonces politiques, 450 emplois à terme. Ce projet vise notamment à innover « à travers le développement d’électrolyseurs alcalins de nouvelle génération, à la fois par la taille, les composants et l’intégration au sein de plateformes », indique l’industriel, dans un communiqué de presse. Il vise aussi à industrialiser « la production à grande échelle afin de répondre aux besoins du marché européen notamment, pour contribuer à la décarbonation de l’industrie, de la mobilité et de l’énergie ». Toutefois, l’entreprise originaire de la Drôme ne confirme pas encore, stricto sensu, l’implantation belfortaine. « La décision finale d’investissement sera prise par McPhy prochainement après confirmation définitive par les autorités françaises du montant de l’aide publique et la contractualisation des termes de la mise à disposition de cette aide avec Bpifrance », indique McPhy.
En Europe, 41 projets ont reçu l’accord européen pour être soutenus, dont 15 en France, 6 en Allemagne ou encore 10 en Italie, « reflétant l’importance des investissements de la France sur l’hydrogène », indique le député européen. Ces 15 projets représentent 2 milliards d’aides de l’État français ainsi autorisés par l’Europe. Une seconde vague de projets sera validée à la rentrée.
L’Europe a par ailleurs décidé de doubler sa production d’hydrogène propre pour 2030, la faisant passer de 10 à 20 millions de tonnes par an, avec l’objectif de limiter sa dépendance au gaz russe.