Sa garde à vue était également menée pour détention, diffusion et recel d’images de mineurs à caractère pornographique. Le suspect a été relâché dimanche, sans poursuite pour l’instant, le temps de mener une expertise psychiatrique et d’exploiter son ordinateur, pour savoir s’il y a d’autres victimes. Cependant, M. Dupic a assuré que « des poursuites seront engagées contre ce monsieur » lorsque l’enquête aura avancé. Le collectif avait inventé l’histoire d’une enfant de 12 ans et s’était fait passer pour elle sur les réseaux sociaux. Selon le procureur, les éléments transmis par ce collectif « peuvent constituer un début de preuve ». « C’est la première fois que nous sommes confrontés à ce type d’affaire (avec des faits de détournement de mineurs révélés par un collectif) en Haute-Saône. Il y a très peu de cas en France: il y a eu un cas à Dijon, un à Bordeaux en 2019 et un à la Réunion », a-t-il déclaré.
« C’est un nouveau phénomène qui pose question. C’est un procédé original pour lequel une grande vigilance est attendue car les organisateurs du collectif peuvent être poursuivis s’ils révèlent l’identité du mis en cause sur les réseaux sociaux: ils encourent des poursuites pénales. Et il y a un risque de vengeance sur la personne mise en cause », a souligné M. Dupic. « En France, la bonne attitude à avoir, c’est de signaler de tels faits sur la plateforme Pharos du ministère de l’Intérieur. Des enquêteurs spécialisés sont ensuite habilités à faire ce type de cyber infiltration », a-t-il expliqué.