La famille Peugeot, qui détiendra un peu plus de 6% du capital du groupe formé par la fusion de PSA et Fiat Chrysler, compte exercer son option pour acquérir 2,5% supplémentaires dès que possible, indique-t-elle dimanche dans un entretien exclusif à L’Est Républicain.
(AFP)
La famille Peugeot, qui détiendra un peu plus de 6% du capital du groupe formé par la fusion de PSA et Fiat Chrysler, compte exercer son option pour acquérir 2,5% supplémentaires dès que possible, indique-t-elle dimanche dans un entretien exclusif à L’Est Républicain.
Lorsque le quotidien régional demande à la famille si la possibilité d’acquérir ces 2,5 % de plus dans les sept ou huit prochaines années constitue pour elle un “objectif majeur”, Jean Philippe Peugeot, le PDG d’Établissements Peugeot Frères (EPF), répond par l’affirmative. “Pour obtenir cette possibilité, la négociation a été complexe. Elle n’était pas gagnée d’avance”, explique le représentant de la holding de tête de la famille Peugeot, ajoutant : “Dès qu’on aura la certitude que la fusion ira à son terme, ma famille donnera des signaux favorables.”
Quant à l’État français, actionnaire du nouveau groupe via son bras financier Bpifrance, “ma famille le remercie d’avoir été au rendez-vous, en 2013-2014, lorsque PSA était en difficulté, mais il n’a pas vocation, je pense, à être éternellement présent”, indique M. Peugeot, estimant qu’il “va sans doute rester dans le capital le temps de s’assurer que l’emploi sera durablement préservé”.
Former le n°4 du secteur automobile
Interrogé sur une inquiétude éventuelle sur le franchissement de l’obstacle des autorités de la concurrence américaine et européenne, il se dit confiant parce que “l’État français et l’Europe ont envie que la fusion aboutisse” mais souligne toutefois avoir plus de crainte du côté de l’autorité européenne de la concurrence que des États-Unis.
Les constructeurs français PSA et italo-américain Fiat Chrysler (FCA) ont annoncé mi-décembre la signature de leur contrat de mariage, pour former le numéro quatre du secteur. Le trio de tête, en nombre de véhicules vendus, comprend aujourd’hui le groupe allemand Volkswagen, l’alliance franco-japonaise Renault-Nissan-Mitsubishi et le japonais Toyota. Actuellement, Bpifrance, la famille Peugeot et le Chinois Dongfeng sont actionnaires à hauteur de 12,23 % de PSA. Après la fusion à 50/50, leur participation sera réduite de moitié, tout comme celle de l’actionnaire principal de Fiat Chrysler Automobiles (FCA), Exor, la holding de la famille
Agnelli-Elkann, qui descendra à 14 %. Des clauses prévoient que la famille Peugeot pourra augmenter sa participation dans la nouvelle entité de 2,5 % et que BpiFrance pourra céder 2,5 %.