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Essert : le point de rupture est atteint au conseil municipal

Le point de rupture est atteint au conseil municipal d'Essert.
La mairie d'Essert.

Le conseil municipal d’Essert, qui traverse une crise majeure depuis le début du mois d’avril, était réuni ce vendredi pour tenter d’approuver le budget. Il a été une nouvelle fois retoqué. Son règlement sera confié à la chambre régional des comptes. On se dirige, irrémédiablement, vers de nouvelles élections.

Le conseil municipal d’Essert, qui traverse une crise majeure depuis le début du mois d’avril, était réuni ce vendredi pour tenter d’approuver le budget. Il a été une nouvelle fois retoqué. Son règlement sera confié à la chambre régional des comptes. On se dirige, irrémédiablement, vers de nouvelles élections.

Ce furent 45 minutes ahurissantes, ce vendredi midi, à la mairie d’Essert. Des minutes qui scellent indubitablement le sort de ce conseil municipal élu en mars 2020. L’ambiance était pleine de défis et de défiance. De rancune et de rancœur. De profonds mépris. De sérieux doutes sur la sincérité de l’autre. On parlait sans s’écouter.

Le conseil municipal a été réuni sur demande expresse du préfet (notre article). Il revêtait « un caractère critique pour la commune d’Essert et son fonctionnement », annonce, en préambule, Frédéric Vadot, le maire. Devant l’auditoire, il paraissait terriblement isolé. Il a rappelé les règles du débat, renvoyant au règlement intérieur qu’il avait fait imprimer, garantissant à chacun « la possibilité de s’exprimer », ce que de beaucoup doutent. Il s’est dit prêt à user de sanctions à l’encontre d’élus qui ne respecteraient pas la prise de parole, visant particulièrement les opposants Yves Gaume et Matthieu Rétaux. Et ce dernier de rétorquer de suite, hors micro : « Vous ne respectez personne ! » Le premier avertissement tombe au bout de quelques minutes…

À 12 h 25, la parole lui sera totalement retirée, après trois avertissements. Auparavant, Matthieu Rétaux a dénoncé « une situation extrêmement préoccupante ». Il ne voit pas d’autres option que « la dissolution » du conseil municipal, reprochant le manque d’informations sur les dossiers, des décisions illégales et la « confiscation de la parole ». Frédéric Vadot déplore « l’obstruction » constante et se désole de ne pas voir la séance se poursuivre. Yves Gaume sort l’artillerie lourde, dénonçant « un despote » et comparant Frédéric Vadot à « Pinochet ».

« On va vers des élections, inévitablement »

Alain Burger – de la majorité qui conteste l’attitude du maire – attendait « un geste de la part [de Frédéric Vadot] ». Il regrette qu’il n’y ait pas encore eu de préparation de ce nouveau conseil municipal. « Vous avez une définition très personnelle de la concertation et de la transparence », ajoute-t-il. Antoine Morel, de la majorité contestataire, rappelle pour sa part que la commune n’est pas mise sous tutelle si le budget est retoqué, mais qu’il est réglé par un représentant de l’État, sur recommandation de la cour régional des comptes (article L1612-2 du code général des collectivités territoriales). « Ne pas voter, c’est surtout un moyen de protéger la commune contre vos dérives, comme le projet du château », interpelle Alain Burger. Les prises de parole ont ensuite été chaotique, le maire souhaitant les rediriger lors des questions diverses. « Le débat doit avoir lieu avant le vote », s’insurge Yves Gaume.

« Je suis affligé par cette situation pitoyable », a relevé Désiré Barrand, estimant que la seule responsabilité de cette situation « incombait » au maire. « Il a rendu le fonctionnement impossible », glisse-t-il, précisant, avec euphémisme « que la fonction de maire exige des qualités particulières ». Suivez le regard. Malgré la critique, il a approuvé le budget, pour éviter la « mise sous tutelle ». Le budget a été rejeté, avec 3 voix pour, 2 abstentions, 17 contre et une non-participation. Juste après, René Girod, qui n’a pas participé au vote, a annoncé qu’il allait adresser sa démission au préfet.

Il semble inévitable qu’une dissolution du conseil municipal soit décidée dans les semaines qui viennent. Le préfet pourrait le suspendre. Et c’est le conseil des Ministres qui acterait cette décision. « Nous allons vers des élections, inévitablement », a validé Yves Gaume. Battu en mars 2020, il doit savourer une possible séance de rattrapage, invitant les élus à ne pas se prononcer sur les autres dossiers du conseil municipal. « Laissons les Essertois se positionner », a-t-il ajouté.

« On arrive à un moment où la sérénité n’est plus acquise », a alors constaté, à 12 h 45, Frédéric Vadot. Il a levé la séance avant la fin de l’ordre du jour. Gérard Paris de finalement déplorer : « Nous sommes en plein délire. »

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