Le Trois –

Essert : « Dès le début, il y a eu une attitude de sabotage », estime le maire Frédéric Vadot

Frédéric Vadot, maire d'Essert depuis le 28 mai 2020.

La semaine dernière, cinq nouvelles démissions ont été enregistrées au conseil municipal d’Essert (notre article). Les frondeurs de la majorité avaient, dans un communiqué, une nouvelle fois critiqué avec véhémence le maire Frédéric Vadot. Il répond, qualifiant de « putsch » l’attitude du groupe Essert Renouveau.  

Éva Chibane

La semaine dernière, cinq nouvelles démissions ont été enregistrées au conseil municipal d’Essert (notre article). Les frondeurs de la majorité avaient, dans un communiqué, une nouvelle fois critiqué avec véhémence le maire Frédéric Vadot. Il répond, qualifiant de « putsch » l’attitude du groupe Essert Renouveau.  

Point par point, le maire a tenu à revenir sur les éléments du communiqué de presse paru la semaine dernière et transmis par les frondeurs de la majorité du conseil municipal d’Essert, élu il y a un an ; le communiqué avait été adressé par Alain Burger. Pour Frédéric Vadot, ces démissions sont inexplicables, surtout de la part de certains membres dont il ne s’explique pas le départ. Il se définit comme un homme qui a « le contact facile », et qui avait pour but, au départ, de construire quelque chose de nouveau : « On avait un groupe qui était beau. » Très vite, les choses se sont envenimées. Le maire explique que le covid-19 n’a pas aidé : « Nous n’avions aucun moment convivial et nous nous connaissions très peu avant la campagne en 2019. En plus, dans le groupe, nous avons tous des fortes personnalités. »

« Dès le départ, j’ai attribué des délégations », insiste le maire d’Essert. Ces délégations étaient pour lui le moyen de donner de l’autonomie à tout le monde. « Mon projet  était d’arrêter l’endettement », rappelle-t-il. Pour cela, le maire explique que « chacun avait des responsabilités et des portefeuilles », ce qui permettait de donner du poids aux conseillers municipaux. Il ne renie pas avoir pensé beaucoup de projets : « Je m’occupais de l’écriture, du financement, de la communication des projets, de la médiation. » Le maire avoue avoir eu beaucoup d’idées pour la commune, mais il affirme avoir mené les projets dans un esprit collectif, en entreprenant des réunions tous les lundis. Il ne comprend pas qu’on puisse lui reprocher d’être opaque, puisque les décisions ont été prises collectivement et les conseils ont été systématiquement filmés. Quant aux comptes rendus qualifiés de « biaisés » par le groupe Essert Renouveau, les bras lui en tombent : « Je n’ai pas rédigé ces comptes rendus. Il y avait un responsable délégué juridique chargé de cela. »

« Travail de sape »

« Dès le début, il y a eu une attitude de sabotage. Dès le 1er jour, ils m’ont observé. Ils tournent autour du pot, il n’y a rien dans leur papier. Ce qu’on me reproche, c’est d’avoir eu des idées », se place le maire, revenant sur les projets du monument aux morts et du château. Sur ces dossiers, les frondeurs reprochent un manque de « transparence » et de « concertation ». « Le monument aux morts est à côté d’une route avec beaucoup de passage, pas moins de dix mille voitures par jour. C’est une route impossible à fermer lors des évènements. J’ai pensé le déplacer sur la place de la mairie », se défend-t-il. Le maire a proposé l’idée en affirmant avoir consulté son premier adjoint, des marbriers et les anciens combattants. « Ce n’était que des idées, rien de plus. » Pour le projet du château, le maire d’Essert explique que la Ville a un récit communal de 900 ans. Mais « il n’y a plus de mémoire, alors j’ai émis l’idée de racheter le terrain. J’ai étudié le prix du terrain, qui était bien trop cher. J’ai demandé un droit de passage, ils étaient d’accord. Ils ont tous votés pour le PLU (Plan local d’urbanisme) », complète-t-il.  

Le maire regrette que les initiatives qu’il a encouragées (venue d’un médiateur, proposition de faire intervenir l’association In’Terre ActiV) n’aient rien donné. Il affirme avoir fait de son mieux pour essayer de ressouder le groupe. Quant aux reproches qui lui sont adressés sur « le choix hasardeux et arbitraire de ne pas remplacer immédiatement la directrice générale des services », le maire d’Essert affirme qu’un mois plus tard, une personne était à l’essai. En tout, trois personnes ont remplacé temporairement l’ancienne directrice générale en attente de mieux et d’un accord entre les membres du groupe. Avec cette crise, « plus personne ne veut venir ». Et de dire : « Si j’avais été autoritaire, j’aurais pu choisir tout seul dans mon coin le DGS ». Ce qu’il affirme ne pas avoir fait.

Les démissions de la semaine dernière, lorsqu’elles seront validées par la préfecture, vont engendrer de nouvelles élections. « Ils ont commencé leur campagne électorale et me voient comme un opposant face aux électeurs », confie-t-il. Au départ, le conseil avait un nom, le « Dice », ce qui signifie développement d’une intelligence collective. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, et les frondeurs de la majorité de Frédéric Vadot ont choisi un nouveau nom de groupe, Essert Renouveau. Sera-t-il candidat à nouveau ? Le maire a éludé la question. Frédéric Vadot considère en tout cas que ce nouvel épisode est la concrétisation d’un « travail de sape ».

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