Emmanuel Macron, président de la République, présente ce mardi matin le plan d’investissement « France 20230 ». 30 milliards d’euros sur 5 ans doivent être investis. Il veut devenir le « leader de l’hydrogène vert » et réaffirme un investissement dans le nucléaire, en s’engageant notamment dans les petits réacteurs modulaires. Ce sont les deux premiers des objectifs fixés par le chef de l’État.
Emmanuel Macron, président de la République, présente ce mardi matin le plan d’investissement « France 2030 ». 30 milliards d’euros sur 5 ans doivent être investis. Il veut devenir le « leader de l’hydrogène vert » et réaffirme un investissement dans le nucléaire, en s’engageant notamment dans les petits réacteurs modulaires. Ce sont les deux premiers des dix objectifs fixés par le chef de l’État.
« Mieux produire, mieux vivre, mieux comprendre le monde. » Tel est l’objectif présenté par Emmanuel Macron, président de la République, à l’occasion de la présentation de son plan d’investissements « France 2030 ». 10 objectifs sont définis par le chef de l’État.
Le premier est l’enjeu du nucléaire insiste Emmanuel Macron. Près d’un milliard d’investissement sont envisagés d’ici 2030. « Il faut réinventer le nucléaire », insiste-t-il, glissant à cette occasion qu’il reviendra prochainement « sur l’opportunité » de nouveaux réacteurs nucléaires. « Les 200 000 Françaises et Français qui travaillent dans le secteur du nucléaire, c’est une chance parce que c’est ce qui nous permet d’être le pays en Europe, qui est parmi ceux émettent le moins de tonnes par CO2 par l’électricité produite », a-t-il précisé.
À cette occasion, il a annoncé la nécessité de s’inscrire dans le déploiement des small modular reactor, une technologie plus sûre et plus modulaire. L’association belfortaine Apsiis militait au début de l’été sur la nécessité de positionner Belfort sur la carte de ce déploiement, grâce à ses compétences en intégration (lire notre article). Le nucléaire doit répondre aux défis de la sécurité et d’une meilleure gestion des déchets nucléaires, où des innovations sont attendues.
Développer l’offre industrielle
Le nucléaire doit surtout permettre à la France de devenir un « leader de l’hydrogène vert en 2030 ». Pour fabriquer de l’hydrogène à partir de l’électrolyse, il faut beaucoup d’électricité. S’appuyer sur le nucléaire est donc fondamental, estime-t-il, d’autant plus avec l’électrification massive de nos usages en Europe ; le renouvelable ne sera pas suffisant. « Ça sert à rien », dit-il, de fabriquer de l’hydrogène à partir « d’énergie fossile ». Et dans l’hydrogène, la France s’appuie « sur une très bonne recherche », « de bons acteurs », « un tissus de start-ups ». La filière est « prête » et « organisée », constate-t-il.
Emmanuel Macron a surtout fixé l’objectif d’avoir, d’ici 2030, deux gigafactories de fabrication d’électrolyseurs pour répondre à cet enjeu ; une de ces usines a déjà été annoncée dans le Territoire de Belfort. McPhy doit installer à l’Aéroparc de Fontaine sa première grande usine (lire notre article). « On a trop peu investi sur l’offre, rappelle-t-il. Nous devons développer notre offre industrielle dans l’hydrogène. » Lors du Forum hydrogen business for climate, la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher avait confirmé à McPhy l’achat de 10 MW d’électrolyseurs pour sa centrale électrique de l’ouest guyanais. Des précisions doivent être formulées prochainement sur l’hydrogène. Aucune enveloppe n’a été annoncée sur l’hydrogène. En septembre 2020, 7,2 milliards d’euros avaient été fléchés vers ce déploiement.
Dans ces deux dossiers, le nord Franche-Comté a des atouts.