Dons. Aide. Entraide. Solidarité. Particuliers ou professionnels, ils sont nombreux à se mobiliser pour aider, notamment, les services de santé à affronter la pandémie du coronavirus Covid-19 qui déferle sur la France. L’UTBM ne fait pas exception. Et il veut mobiliser grâce à son Innovation Crunch lab. L’occasion de comprendre ce qu’est ce concept, construit autour de l’innovation collective.
Don. Aide. Entraide. Solidarité. Particuliers ou professionnels, ils sont nombreux à se mobiliser pour soutenir, notamment, les services de santé face à la pandémie du coronavirus Covid-19 qui déferle sur la France. L’UTBM ne fait pas exception. Et il veut mobiliser grâce à son Innovation Crunch lab. L’occasion de comprendre ce qu’est ce concept, construit autour de l’innovation collective.
Fab lab. Open lab. Ces expressions font florès depuis plusieurs années. Elles accompagnent l’innovation, la technologie. Le 4.0. Le point commun : une consonance anglo-saxone. L’université de technologique de Belfort-Montbéliard (UTBM), comme d’autres, use de ces vocables disruptifs à foison. Et dans cette dynamique, l’établissement d’enseignement supérieur s’appuie depuis 2018 sur son Innovation Crunch lab. Cette structure est installée au Techn’Hom, dans les locaux de l’UTBM. Mais quèsaco ? C’est ce qu’on appelle un tiers lieux. Nous voici bien avancé… Ces concepts ne sont jamais facile à comprendre ou à expliquer pour quiconque n’a pas la tête dans la tech’ ! Je sais de quoi je parle…
Le virus à l’origine de la pandémie, le coronavirus Covid-19, donne pourtant l’occasion de comprendre comment ça marche. Et à quoi ça sert ! Si l’univers de la tech’ et de l’économie numérique se traduisent souvent par un environnement virtuel, les tiers lieux, eux, se construisent justement d’abord comme un point de rencontres. Physique.
Mobiliser les initiatives
Aujourd’hui, le système de santé affronte une pandémie en étant sous-équipé. On a beaucoup parlé des masques. On évoque aussi le manque criant de respirateurs pour placer des patients sous respiration artificielle. Face à l’afflux de personnes touchées par le Covid-19, les besoins augmentent de jour en jour. Il faut donc en produire. C’est une course contre la montre. Mais comment en produire plus ? Et vite.
Depuis le début du confinement, l’UTMB a été contacté par de nombreux acteurs. Industriels notamment. Comment peut-on aider ? Et Olivier Lamotte, le responsable de l’Innovation Crunch lab, s’est fait connaître auprès de l’hôpital Nord-Franche-Comté. Les professionnels de santé n’ont toujours pas fait de retours sur leurs besoins, notamment techniques.
« Le Crunch lab est un endroit où l’on peut se rencontrer et discuter », explique celui qui est aussi ingénieur de recherche, en informatique. « L’Innovation Crunch lab sert donc de mise en relation », poursuit-il. Entre des personnes (particuliers ou entreprises), des chercheurs, des entrepreneurs et des acteurs industriels. Il est ouvert à tout le monde. C’est une porte vers le grand public, la recherche et l’entreprise. « Notre service, c’est d’accompagner les initiatives qui permettent de créer de l’activité, avec une méthodologie basée sur le Design thinking », développe Olivier Lamotte. C’est une démarche qui permet de penser l’innovation, mais de manière collaborative, dans un processus de conception qui n’est pas forcément linéaire. L’Innovation Crunch lab est donc un lieu où l’on vient poser une question parce que l’on bute sur un sujet, un besoin, un développement… Un lieu où l’on vient tester une idée, en s’appropriant les ateliers de l’Innovation Crunch lab. Surtout, un lieu où l’on vient soumettre à d’autres cerveaux son idée. Si elle devient convaincante, on réalise un prototype.
Mobiliser les forces
Dans ce sprint, « l’UTBM est mobilisable », confirme Olivier Lamotte, « Nous sommes en mesure de mobiliser les moyens de l’UTBM : les laboratoires, les machines, les imprimantes 3D », détaille le responsable. « Nous avons un peu de ressources, mais pour produire en quantité, il faut des capacités industrielles », modère toutefois Olivier Lamotte. L’UTBM ne fera rien tout seul et c’est bien l’esprit de l’Innovation Crunch lab : le collectif.
Sur le sujet des respirateurs, aucun prototype n’a été façonné par l’Innovation Crunch lab. Par contre, les ingénieurs ont regardé la faisabilité de certains projets qui étaient présenté sur les réseaux sociaux ou dans les médias. « On se tient prêt », confie Olivier Lamotte, modeste. L’Innovation Crunch lab pourrait, en se basant sur un cahier des charges du monde hospitalier, regarder rapidement la faisabilité, faire un prototype puis se mettre en relation avec des partenaires industriels que l’UTBM côtoie déjà quotidiennement. « Nous sommes dans un temps très court. Nous avons donc besoin de nous appuyer sur des choses qui marchent déjà et de nous appuyer sur des outils industriels [existants] », explique Olivier Lamotte. Et la force de l’UTBM, c’est justement sa capacité à mobiliser les forces. Powered by technology est bien sa base line !