Les comités sociaux et économiques ont donné leur feu vert pour un recours au chômage partiel jusqu’à fin juin, dans la perspective d’un redémarrage progressif de l’activité.
(AFP)
Les comités sociaux et économiques ont donné leur feu vert pour un recours au chômage partiel jusqu’à fin juin, dans la perspective d’un redémarrage progressif de l’activité.
Les comités sociaux et économiques (CSE) des sites français du groupe PSA, consultés mardi et mercredi, ont approuvé la poursuite du chômage partiel pour les salariés après la fin avril, date à laquelle devait initialement s’achever le recours à ce dispositif, a-t-on appris de sources syndicales.
Les CSE ont “donné un avis favorable à la poursuite de l’activité partielle”, qui pourrait être prolongée “jusqu’à fin juin”, en fonction de la reprise de l’activité, a indiqué Olivier Lefebvre, délégué FO. L’objectif est de “continuer à protéger l’emploi. C’est un des leviers de maintien de l’emploi”, a-t-il souligné.
Lors de ces CSE, la direction a également annoncé “sa décision de faire prendre automatiquement aux salariés deux jours de congés payés les 24 avril et 7 mai”, a précisé Anh-Quan Nguyen, délégué CFE-CGC. Le chômage partiel va se poursuivre, car “le redémarrage des sites industriels (fermés depuis le 16 mars, NDLR) est un peu décalé”, avec “la mise en sécurité sanitaire des sites”, et “il faut des commandes pour relancer un site industriel”, a relevé Olivier Lefebvre. “L’idée n’est pas de remettre en route et puis de s’arrêter. Jusqu’à fin juin, on suppose qu’on ne va pas redémarrer la production à pleine cadence, comme avant la crise sanitaire“, a-t-il ajouté.
“Le redémarrage des activités industrielles, de recherche et développement, etc., se fera de manière progressive, avec une montée en puissance en fonction de l’actualité sanitaire et économique”, a confirmé Anh-Quan Nguyen. “On a un stock de véhicules. Il faut livrer les voitures commandées avant la crise”, installer “un protocole sanitaire pour garantir la sécurité des salariés et clients dans les concessions”, dont la réouverture permettra de “relancer la production”, a-t-il noté.
"Un plan de relance à court terme devient vital"
Un accord d’entreprise, validé début avril par quatre syndicats représentatifs de PSA, prévoyait le maintien à 100% de la rémunération des salariés en chômage partiel, grâce à un “fonds de solidarité”, alimenté par l’entreprise et des dons de jours de congés côté salariés. Mais “cet accord s’arrête au 30 avril pour la partie activité partielle”, a rappelé le délégué FO.
Un “bilan” de l’utilisation de ce fonds doit être réalisé, ont indiqué les deux délégués. “On va travailler avec la direction sur ce sujet. Est-ce qu’il sera possible de maintenir les rémunérations à 100%? On est un peu dans le flou, on a besoin de poursuivre les discussions”, a expliqué Olivier Lefebvre.
Dans un courrier adressé mardi au gouvernement et obtenu mercredi par l’AFP, les syndicats FO, CFE-CGC, CFTC et CFDT de PSA lui demandent de “mettre en oeuvre rapidement les premières mesures de relance” de l’activité automobile. “Un plan de reprise à court terme devient vital. La relance de notre industrie automobile ne pourra être efficace qu’en passant par l’ouverture des concessions automobiles dès les premiers jours de mai”, écrivent les quatre organisations. “C’est cette étape qui nous permettra d’effectuer les livraisons encore bloquées et de recueillir les demandes commerciales si nécessaires à la création d’activités dans nos sites industriels”, poursuivent-elles.