Le Trois –

Belfort : le Cnam va ouvrir une formation dédiée aux métiers de l’hydrogène

Christophe Decreuse et Laura Dupey, directeur et directrice adjointe du conservatoire national des arts et métiers (Cnam) Bourgogne-Franche-Comté

C’est une pierre supplémentaire à l’écosystème hydrogène qui se construit dans le nord Franche-Comté. L’entité Bourgogne-Franche-Comté du conservatoire national des arts et métiers (Cnam) ouvre une licence autour de cette technologie, à partir de septembre 2022, à Belfort. La structure accroit aussi sa présence, avec l’ouverture d’une antenne à Montbéliard et avec la volonté de construire un nouveau bureau dans la cité du Lion, en vieille ville.

C’est une pierre supplémentaire à l’écosystème hydrogène qui se construit dans le nord Franche-Comté. L’entité Bourgogne-Franche-Comté du conservatoire national des arts et métiers (Cnam) ouvre une licence autour de cette technologie, à partir de septembre 2022, à Belfort. La structure accroit aussi sa présence, avec l’ouverture d’une antenne à Montbéliard et avec la volonté de construire un nouveau bureau dans la cité du Lion, en vieille ville.

Le conservatoire national des arts et métiers (Cnam) Bourgogne-Franche-Comté ouvre à Belfort en septembre 2022 une licence Maintenance des systèmes de production et d’énergie, « avec une coloration autour des métiers de l’hydrogène », informe Christophe Decreuse, directeur du Cnam Bourgogne-Franche-Comté, dont le siège régional est installé à Belfort depuis le début des années 2000. Le Cnam est présent dans la cité du Lion depuis 1966 ; il était alors accueilli par l’école nationale d’ingénieur. Ses locaux jouxtent l’université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), sur le campus de Belfort, au cœur du Techn’Hom. Il accueille près de 400 étudiants, formés en ressources humaines, éco-gestion, marketing ou encore informatique. Le Cnam est aussi présent par son partenariat avec l’école de commerce et de management (ECM), située aussi au Techn’Hom.

La création d’une filière hydrogène et l’arrivée prochaine d’industries, comme McPhy à l’Aéroparc de Fontaine, impliquent de former les futurs employés. Cette technologie repose notamment sur la pile à hydrogène. « Il va falloir de la maintenance », observe Christophe Decreuse, détaché au Cnam par l’UTBM. « Il faut créer des formations par rapport à des métiers qui n’existent pas encore », remarque le directeur. « C’est un challenge », assure-t-il. Et être présent rapidement sur l’hydrogène est « incontournable », valide Christophe Decreuse. Ce diplôme se fera notamment en partenariat avec l’union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), l’équipe Sharpac (systèmes électriques hybrides, actionneurs électriques, systèmes piles à combustible) du laboratoire Femto-ST de l’université de Franche-Comté ou encore l’UTBM.

« Incontournable »

Le Cnam ne manque pas d’idées pour accompagner cette transformation technologique et industrielle. « Nous aimerions développer un bac + 6, sur la dimension technico-commerciale », confie le directeur. Il voudrait l’évoquer avec l’école supérieure des technologie et des affaires (Esta), dont la marque de fabrique est justement cette double compétence (lire notre interview). « C’est une idée à creuser », ajoute-t-il. Il est également possible d’imaginer, à moyen terme, la création d’un diplôme bac +1 autour de cette technologie. Le Cnam vient justement de créer ce niveau de diplôme, qui pourrait correspondre à des besoins dans les territoires. « C’est un dispositif supplémentaire qui a vocation à augmenter l’employabilité », explique le directeur. Il peut intéresser « des naufragés » de Parcoursup ou permettre de former des demandeurs d’emploi. Et ouvrir une nouvelle porte vers l’enseignement supérieur.

« Il y a une volonté du Cnam, établissement public (l’échelon national, NDLR), de soutenir ces projets », insiste Christophe Decreuse. « Le Cnam est là », répète-t-il, pour accompagner ce « développement industriel autour de l’hydrogène ». Le réseau va apporter toute son expertise nationale sur l’hydrogène, sur lequel le nord Franche-Comté pourra s’appuyer note également le directeur. Qui va plus loin : « Nous pouvons aussi envisager d’exporter les compétences du nord Franche-Comté, en s’appuyant sur ce réseau. C’est un facteur de différenciation. » Et un atout supplémentaire pour le territoire.

Dans cette volonté d’accroître la présence du Cnam, une réflexion est bien engagée, via le dispositif national « Au cœur des territoires », pour installer un nouveau bureau du Cnam à Belfort, en vieille ville. Ce dispositif, lancé en janvier 2019, s’inscrit dans le prolongement du programme gouvernemental Action cœur de ville.  Cette volonté « d’investir le cœur de Belfort », dixit le directeur, repose sur l’envie « d’être plus proche des citoyens ». Ce bureau pourrait être un bureau d’informations, mais aussi un lieu pour suivre des formations, en accueillant par exemple des étudiants qui suivent des parcours hybrides, à distance et en présentiel. Avec ce dispositif, le Cnam veut casser cette logique qui laisserait croire que la formation est forcément réservée aux métropoles. Ces déploiements s’opèrent particulièrement dans les villes moyennes. « Ce sont de bons endroits pour que la formation soit diffusée à tous et partout », insiste la direction de la communication du Cnam. 75 villes ont été labellisées Au cœur des territoires depuis 2019 ; l’ambition est d’ouvrir au total 100 antennes grâce à ce dispositif. Une antenne sera justement prochainement installée à Montbéliard, en lien avec Pays de Montbéliard Agglomération, confirme Laura Dupey, la directrice adjointe du Cnam Bourgogne-Franche-Comté. Pour continuer de porter haut la philosophie de l’établissement, incarnée par cette citation de son fondateur, l’abbé Grégoire : « Il faut éclairer l’ignorance qui ne connait pas et la pauvreté qui n’a pas les moyens de connaître. »

Le Cnam, 227 ans d'histoire

Le Cnam est un héritage de la Révolution française. Il a été créé en 1794, par l’abbé Grégoire. Le Cnam a trois missions : la formation professionnelle supérieure tout au long de la vie ; la recherche technologique et l’innovation ; et la diffusion de la culture scientifique et technique. Il propose des formations d’enseignement supérieur ; c’est le premier acteur national de formations à distance. Ils dispose de 1 600 unités d’enseignements pour y répondre. 52 000 personnes y sont inscrits selon des données publiées sur son site Internet. Il s’appuie sur 557 enseignants titulaires ou contractuels, 21 laboratoires de recherche et 56 chaires. Il propose des formations en présentiel et en distanciel, voire les deux mixés. L’idée est de créer « un continuum de formations », explique Christophe Decreuse. « Nous avons vocation à créer des diplômes reconnus par l’État pour répondre à des besoins de formation des territoires, de manière quasiment chirurgicale », résume-t-il. Les formations sont toujours créées en partenariat avec des acteurs locaux, qu’ils soient politiques, liés à la formation, aux branches professionnelles ou à l’emploi. En Bourgogne-Franche-Comté, on compte 5 centres Cnam, 16 centres d’enseignement partenaires, 43 diplômes dispensés en présentiel. 1 524 étudiants suivent des formations du Cnam en Bourgogne-Franche-Comté.

Le 16 septembre, un article sur le Cnam avait déjà été publié par Le Trois. Malgré toutes nos précautions, nous nous étions aperçus après quelques heures de publication qu’il y avait des incohérences. Nous l’avons donc dépublié et avons poursuivi notre travail et rencontrant de nouveaux acteurs. Cet article résulte de cet approfondissement.

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