Un net redressement est attendu en juin avec l’accélération du déconfinement, la remontée en cadence des usines automobiles et le retour des clients parfois attirés par des mécanismes de subventions à l’achat. Mais les ventes perdues entre mars et mai ne seront que très partiellement rattrapées sur le reste de l’année. Ainsi, Alix Partners prévoit des volumes en baisse de 32% en Europe sur l’ensemble de 2020. « Alors que les marchés mondiaux étaient déjà déclinants et que le secteur automobile avait initié une transformation historique, abandonnant les moteurs à explosion pour des investissements massifs dans l’électrique, les effets de la crise covid-19 posent à l’ensemble des acteurs de graves problèmes de revenus et de coûts », a constaté ce cabinet de consultants dans un rapport récent.
Le constructeur Jaguar Land Rover a annoncé mardi la suppression de 1 100 emplois intérimaires au Royaume-Uni et Renault doit supprimer 15 000 postes dans le monde, dont 4 600 en France.
Selon l’expert allemand Ferdinand Dudenhöffer, directeur du Center Automotive Research (Car), la production d’automobiles en Allemagne devrait chuter cette année de 26% à 3,4 millions d’unités, au plus bas depuis 44 ans. Un effondrement qui pourrait entraîner selon lui la suppression de 100 000 emplois dans le pays.