Le préfet du Territoire de Belfort a installé ce vendredi matin le comité départemental de suivi de la relance. Pour le département, cela représente plusieurs millions d’euros d’aides aux entreprises : plus de 154 millions sont destinés à absorber le choc des confinements ; plus de 10 millions portent sur des investissements pour préparer l’avenir.
Le préfet du Territoire de Belfort a installé ce vendredi matin le comité départemental de suivi de la relance. Pour le département, cela représente plusieurs millions d’euros d’aides aux entreprises : plus de 154 millions sont destinés à absorber le choc des confinements ; plus de 10 millions portent sur des investissements pour préparer l’avenir.
L’instance installée ce vendredi matin est destinée à suivre à l’échelon départemental le plan de relance : le comité départemental de suivi du plan de relance. Présidé par le préfet, il est composé d’une cinquantaine de personnes : les présidents des communautés de communes, le président du conseil départemental, les parlementaires, la Région, les chambres consulaires, les syndicats patronaux, l’UTBM.
Un comité de pilotage est également mis en place à l’échelon régional, autour du préfet de région et de la présidente du conseil régional, qui se réunira chaque mois pendant trois ans. À cet échelon, c’est le contrat de plan État-Région 2021-2027 qui sera l’outil de prédilection, avec un volet spécifique sur la relance. Les discussions sont encore en cours pour le finaliser.
À l’échelle du département, ce sera le « contrat de relance et de transition écologique » qui sera l’outil mis en place. De part sa composition, il associe les collectivités locales à la démarche. Il va aussi intégrer les autres dispositifs d’aide déjà existants. Jean-Marie Girier, préfet du Territoire de Belfort, y voit non seulement la possibilité de surmonter la crise actuelle, mais, à plus long terme, celle de développer ses filières d’avenir dans le département, soutenir son tissu social et de proximité, accélérer sa transition écologique.
La création et la structuration de la filière hydrogène dans le nord Franche-Comté répond au moins à deux de ces critères : développer des filières d’avenir et accélérer la transition écologique. Ainsi, un groupe de travail spécifique est créé sur l’hydrogène, qui se réunit deux fois par mois. Une cellule de veille sur la relance économique se réunira également deux fois par mois, tandis que le comité départemental de suivi de la relance se réunira une fois par mois.
Passer la crise et investir pour l'avenir
Le préfet dresse un premier bilan de la relance dans le Territoire de Belfort, avec un montant de 165 millions d’euros « déjà engagés ». 154,5 millions d’euros relèvent de ce qu’il appelle « la résilience », autrement dit les aides immédiates de soutien aux entreprises, pour faire face à la crise. La plus grosse partie de cette enveloppe, et de loin, porte sur le PGE, prêt garanti par l’État, qui représente pas moins de 108 millions d’euros : 1006 entreprises du Territoire de Belfort y ont eu recours (le Territoire compte environ 5400 entreprises).
La deuxième plus grosse enveloppe concerne l’activité partielle : elle représente 33,7 millions d’euros, avec 3 291 963 heures indemnisées et 16 002 salariés bénéficiaires. Le fonds de solidarité représente 8,6 millions d’euros, avec 2397 entreprises bénéficiaires. Les aides aux artisans et commerçants représentent 1,54 million d’euros (1836 aides versées).
Curieusement, le report des échéances sociales et fiscales, souvent fustigées par les chefs d’entreprise, arrivent en dernier, avec 1,53 million d’euros, pour 67 aides accordées. Le préfet avance comme explication que ce dispositif de report est peut-être moins connu des entreprises.
Il faut dire, comme le souligne Jean-Marie Girier fréquemment, que le plan de relance comprend pas moins de 300 lignes, ce qui peut être perçu comme un véritable labyrinthe par les chef d’entreprises, notamment les TPE et PME. Un constat qui est à l’origine du lancement en octobre dernier du site Relance90, avec l’ambition d’apporter une réponse locale aux questions des chefs d’entreprise, avec un accès direct au directeurs départementaux des services de l’Etat ou des chambres consulaires.
10,4 millions d'investissements pour l'industrie
Sur les 165 millions d’euros engagés, 10,4 millions d’euros sont fléchés vers les investissements. Ces aides sont destinées à accélérer les projets d’investissement et de développement des entreprises, voire à ancrer une entreprise sur un territoire. Ainsi, SMRC Rougegoutte, pour laquelle des rumeurs persistantes de déplacement ont couru en début d’année, est d’ores et déjà bénéficiaire d’une aide. Lisi et Fonderie Belfortaine sont également lauréates des appels à projet pour le fonds de soutien à la filière automobile. D’autres dossiers sont en cours d’instruction, dans l’automobile, mais aussi l’aéronautique (voir carte ci-joint). Une quinzaine d’entreprises pourraient ainsi bénéficier d’aides dans le Territoire de Belfort.