Depuis août 2020, on décompte douze incendies de bâtiments agricoles. Deux pompiers volontaires ont été placés en garde-à-vue et doivent être présentés ce dimanche au juge d’instruction en vue d’une mise en examen.
(AFP)
Depuis août 2020, on décompte douze incendies de bâtiments agricoles. Deux pompiers volontaires ont été placés en garde-à-vue et doivent être présentés ce dimanche au juge d’instruction en vue d’une mise en examen.
Deux pompiers volontaires ont été placés en garde à vue le vendredi 2 avril, soupçonnés d’avoir volontairement mis le feu à treize bâtiments agricoles dans l’agglomération de Vesoul, a-t-on appris samedi auprès du parquet. Après douze incendies de bâtiments agricoles depuis août 2020, “des éléments ont permis aux enquêteurs de la brigade de recherche de Vesoul d’identifier un suspect qui a été placé sous surveillance”, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic.
Les enquêteurs ont ainsi pu, vendredi vers 17 h, “assister en flagrant délit à l’incendie d’un hangar agricole contenant une quarantaine de bottes de paille à Charmoille”, a-t-il poursuivi. Dans la foulée, les deux auteurs ont été interpellés à la caserne de pompiers de Vesoul. Il s’agit de deux pompiers volontaires de 19 et 20 ans, dans le véhicule desquels ont été retrouvés des jerricans et des briquets.
Leur garde à vue a été prolongée samedi soir et ils seront présentés dimanche à un juge d’instruction “en vue de leur mise en examen pour dégradation volontaire commis avec un moyen dangereux”, délit passible de dix ans d’emprisonnement, a indiqué Emmanuel Dupic. Le parquet de Vesoul demandera leur placement en détention provisoire.
“Ces incendies volontaires ont créé une émotion très forte dans le monde agricole avec d’importantes conséquences” et la découverte des présumés auteurs “a crée un émoi très important chez les sapeur pompiers qui se sentent trahis”, a souligné le procureur de la République.