Les quatre syndicats représentatifs de l’Éducation dans le Territoire de Belfort annoncent qu’ils boycotteront mercredi 25 janvier un comité social prévu pour préparer la rentrée. Une première pour les syndicats, qui espèrent que cela fera réagir. S’ils boycottent le conseil, c’est parce que lors d’une réunion pour préparer la rentrée, le 20 janvier dernier, les représentants des organisations syndicales ont constaté que les documents étaient plus que lacunaires sur la rentrée 2023. Aucun chiffre n’était donné sur les effectifs attendus dans les classes. Et les quotas d’heures avec les classes ont été globalisés, ce qui empêche de voir si le nombre d’heures sera le même que l’an passé. Pour les syndicats (FSU, Se-Unsa, Sgen Cfdt, Sfo LC FO), cela cache une perte d’heures d’enseignement pour les élèves.
En plus de cela, ce sont 4 classes qui devraient disparaître, pour 139 élèves supplémentaires dans les collèges. « Plus encore que les années précédentes, les équipes vont devoir faire le choix entre l’aide aux élèves en difficulté, une offre diversifiée d’options, ou encore la création d’une classe supplémentaire permettant de réduire les effectifs », enrage l’intersyndicale.
Les syndicats exposent que depuis 2018, les collèges du Territoire de Belfort subissent des suppressions d’heures chaque année. Ce qui a créé de nombreux problèmes : des effectifs par classe plus chargés, des dispositifs d’aide supprimés, des enseignants qui jonglent sur plusieurs établissements. Ou encore de nombreuses suppressions de postes. « La coupe est pleine », termine l’intersyndicale, qui explique ne plus vouloir accepter les tours de passe-passe de l’administration. Ce boycott doit permettre de montrer que les « conditions d’apprentissage pour les élèves sont intolérables ».