(AFP)
Basé à Cerizay dans les Deux-Sèvres, Nosmoke fabriquait depuis 2012 une petite voiture électrique inspirée de la Mini Moke, voiture de plage star des années 1960. Kate compte lancer en 2023 une nouvelle version de cette voiture, “l’Original”, fabriquée sur le même site avec de nouveaux moteurs et batteries plus puissants. Un autre modèle, “un quadricycle tellement bon qu’il permet un usage quotidien”, pourrait suivre dès 2024, a annoncé l’un des fondateurs de Kate, Thibaud Elzière.
Cet entrepreneur, qui a vendu la banque d’images Fotolia à Adobe, est convaincu que “la voiture de demain ressemblera plus à une petite voiture de golf qu’à un SUV de deux tonnes”. Avec ses cofondateurs Pierre Escrieut et Matthias Goldenberg, passés par l’équipementier Valeo, il imagine un quadricycle lourd, à l’image d’un Renault Twizy dans sa version la plus puissante. Comme Gazelle Tech à Bordeaux ou la start-up italienne Xev, ils se positionnent face à une offre de voitures électriques encore chère, en limitant aussi les coûts pour l’environnement.
Entre la Citroën Ami et la Dacia Spring
L’Agence de la transition écologique (Ademe) encourage en effet les constructeurs à produire des véhicules plus légers et plus simples, pour limiter le poids des batteries et donc la quantité de matières premières nécessaires. Le rachat de Nosmoke permet à Kate de bénéficier d’un petit outil de production, et d’une voiture électrique déjà aboutie qui permet de réaliser un chiffre d’affaires, “comme Tesla avec son roadster” à ses débuts, souligne Matthias Goldenberg.
Le prochain modèle devrait se vendre autour de 15 000 euros, entre la petite Ami de Citroën, à la vitesse et au confort limités, et la moins chère des voitures électriques, la Dacia Spring, à 22 000 euros sans bonus. Il devra permettre des déplacements de moins de 80 kilomètres, et rouler jusqu’à 90 kilomètres/heure, hors autoroutes donc, en étant agréable à conduire.
Alors que la Nosmoke se vend à moins de 200 exemplaires par an, ses repreneurs comptent multiplier ce chiffre par quatre en 2023, avant de produire jusqu’à 40 000 unités par an de leur nouveau modèle en 2028. Le constructeur s’approvisionne en pièces en France et en Europe pour le moment, sauf pour ses cellules de batterie. Autofinancé pour le moment, il pourrait faire entrer des investisseurs à terme.