Le 20 novembre 1944 est gravé dans les mémoires à Belfort. C’est à cette date que les soldats de la 1ère armée française ont pénétré dans la ville pour la libérer du joug nazi. Mais c’est aussi lors de cette journée que le général de Lattre de Tassigny a demandé à Joséphine Baker de l’accompagner afin de soutenir le moral des troupes par des spectacles, des chants. Notamment en vue de récolter des fonds pour les sinistrés.
Entrée au Panthéon en 2021,elle était actrice, meneuse de revue, chanteuse américaine… En France depuis 1925, elle était agent secret pour la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale, connue pour avoir caché des messages dans ses partitions de musique. Elle était aussi sous-lieutenant travaillant auprès du général De Gaulle à Alger. D’un immense soutien pour les soldats au front, par ses chants et ses spectacles, panse les plaies. Elle a œuvré auprès du « Pot-au-feu des Vieux », ancêtre des Restos du coeur, puis de la Croix-rouge lors de Libération.
Pour tout cela, et pour lui rendre un hommage pour son passage à Belfort, Bastien Faudot, conseiller municipal d’opposition, a proposé de donner le nom de Joséphine Baker à un espace public de la ville, déterminé au cours de l’année 2023. Un espace qui pourrait symboliquement être baptisé lors du 79ème anniversaire de la libération de Belfort. « Aujourd’hui, nous proposons que Belfort lui rende les honneurs que nous lui devons », a ponctué Bastien Faudot, qui a découvert cet événement aux archives départementales du Territoire de Belfort. Une demande qui a fait l’objet d’un vote, favorable à l’unanimité.
Plusieurs lieux ont déjà été proposés par l’élu d’opposition, tel que le foyer de l’enfance de Belfort pour mettre en avant ses actions en faveur des enfants : elle en avait adopté douze. Ou encore le conservatoire, pour mettre en avant son talent artistique.