La première communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) a été signée dans le nord Franche-Comté, regroupant 94 communes en-dehors de Belfort et de la première couronnes. 75 professionnels de santé s’associent.
La première communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) a été signée dans le nord Franche-Comté, regroupant 94 communes en-dehors de Belfort et de la première couronnes. 75 professionnels de santé s’associent.
« C’est une signature qui nous engagent dans la prise en charge des patients », résume le docteur Pierre Bobey, médecin généralistes aux Errues, à Menoncourt. Il vient de parafer le document installant la première communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Territoire de Belfort. Elle regroupe 75 professionnels, installés dans 94 communes du département. Cette communauté rayonne sur toutes les communes du Territoire de Belfort excepté Belfort et la première couronne de l’agglomération. Cela représente environ 77 000 habitants replace la caisse primaire d’assurances maladies du Territoire de Belfort.
Les professionnels, ce sont des médecins généralistes, des médecins spécialistes, des pharmaciens, des opticiens, des orthophonistes… La volonté est de travailler « ensemble » les acteurs du système de santé, convient le praticien, de manière coordonnée. La démarche a été lancée en 2020, avant d’être ralentie par le covid-19. Elle s’est terminée au début de l’été rappelle Helga Goguillot, directrice de la CPAM 90. Ce travail « de terrain », souligne-t-elle, doit « favoriser l’accès aux soins ».
Bientôt 5 CPTS dans le nord Franche-Comté
Ce travail de collaboration, d’échanges et de coordination doit notamment permettre de faciliter « l’accès à un médecin traitant », base de tous les parcours de santé. Dans cette CPTS, 6 132 personnes de plus de 17 ans n’ont pas de médecin traitant alerte le docteur Pierre Bobey, soit 10 % de la population. On souhaite surtout « éviter le renoncement au soin », insistent les différentes parties de ce projet. Ces communautés doivent assurer « une meilleure prise en charge de A à Z », ajoute Virginie Pasquier, responsable du département santé et à la CPAM. Dans un contexte où les pathologies chroniques sont aussi en croissance. Une telle communauté doit aussi assurer les liens entre la médecine de ville et l’hôpital.
Ce dialogue entre professionnels doit aussi faciliter l’organisation de consultations non-programmées, les petites urgences qui ne peuvent attendre mais qui ne nécessitent pas non plus d’aller aux urgences. La communauté souhaite aussi se pencher sur les sorties d’hôpital et faciliter les échanges avec les pharmaciens pour les médicaments à prescrire et anticiper les options de remplacement. On regarde aussi pour favoriser l’accueil d’étudiants afin d’améliorer l’attractivité des territoires.
Dans le Territoire de Belfort, il y aura deux communautés de ce type ; celle de Belfort et de son agglomération doit être finalisée avant la fin de l’année. Dans le nord Franche-Comté, cinq communautés seront créées ; elles devront aussi dialoguer entre elles.