Faurecia a enregistré un important contrat. L’industriel va fournir des systèmes de stockage d’hydrogène de grande capacité à Air Flow, qui équipe la Zero Emission Valley, un projet de 20 station hydrogène alimentant 1 200 véhicules, à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Faurecia a enregistré un important contrat. L’industriel va fournir des systèmes de stockage d’hydrogène de grande capacité à Air Flow, qui équipe la Zero Emission Valley, un projet de 20 station hydrogène alimentant 1 200 véhicules, à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
1 200 véhicules et 20 stations hydrogène déployés d’ici 2024 en Auvergne-Rhône-Alpes ; une partie des stations sera équipée d’électrolyseur afin de produire de l’hydrogène à partir d’électricité renouvelable et sans émission de CO2. Tel est le projet ambitieux du Zero Emission Valley (ZEV). Cette ZEV est le premier projet français de mobilité durable destiné aux flottes professionnelles. Dans ce projet, la société Air Flow a retenu Faurecia « pour fournir des systèmes de stockage d’hydrogène grande capacité », indique l’entreprise dans un communiqué de presse. « Inclus dans un conteneur de taille standard, ces systèmes de stockage d’hydrogène seront destinés à alimenter des stations de recharge situées dans la Zero Emission Valley (ZEV), un projet dont HYmpulsion est le maître d’ouvrage », détaille ensuite le communiqué. Air Flow, spécialiste de la logistique du gaz, mettra les conteneurs à disposition d’HYmpulsion, sous forme de location.
« HYmpulsion est une structure commerciale soutenue par l’ADEME et CINEA, dont les actionnaires sont la région Auvergne-Rhône-Alpes, ENGIE, Michelin, le Crédit Agricole et la Banque des Territoires », replace le communiqué de presse. Ce projet s’inscrit dans une volonté de décarbonation des activités économiques de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Livraison de la Zero emission valley mi-2023
Air Flow investit 9 millions d’euros dans cette Zero Emission Valley. Il « inclut le transport d’hydrogène ainsi que l’équipement de stockage nécessaire au déploiement de cette infrastructure ». C’est un projet fort, qui illustre la force de la filière hydrogène française, « dont Air Flow et Faurecia sont des acteurs incontournables », se réjouit le communiqué. « Faurecia s’appuiera sur son expertise dans le développement de systèmes de stockage hydrogène ainsi que sur son expérience dans le domaine de l’industrialisation pour délivrer des solutions sur mesure, plus légères, apportant une capacité de stockage supplémentaire », garantit l’industriel, dont le centre de recherches mondial sur l’hydrogène est situé à Bavans (Doubs). « Ces solutions, intégrées dans un conteneur de taille standard, réduisent la consommation de carburant nécessaire à leur transport, diminuant ainsi son empreinte carbone », glisse également Faurecia.
Ces systèmes de stockage sont la clé de voûte logistique du projet, afin de garantir le transport de l’hydrogène entre le réseau de 20 stations, qui comprend des stations mères, des stations filles et des stations de recharge pour alimenter les flottes de véhicules (carte du réseau de stations ci-dessous). « Ce réseau assure à la fois la mobilité légère et lourde », complète Thierry Raevel, président d’HYmpulsion.
Ces systèmes seront développés dans les centres de recherche et de développement de Bavans (France) et d’Augsbourg (Allemagne). Les premiers conteneurs seront livrés mi-2023. « Ce contrat conforte Faurecia en sa position d’acteur incontournable de la chaîne de valeur hydrogène sur les solutions de distribution et de stockage d’hydrogène », se félicite l’industriel, alors qu’il avait perdu un marché avec Stellantis, comme l’avait précisé il y a quelques semaine France bleu Belfort-Montbéliard.
Sur les 4 dernières années, Faurecia a investi plus de 273 millions d’euros dans le développement des technologies de l’hydrogène rappelle Olivier Lefebvre, vice-président exécutif de Faurecia Clean Mobility. Actuellement, Faurecia construit à Étupes, à Technoland 2, sa future usine de production de réservoirs hydrogène. Dans le cadre du programme européen autour de l’hydrogène, Faurecia va recevoir 213 millions d’euros d’aides de l’État pour poursuivre son développement dans cette technologie (notre article).