Elle ne sera pas enterrée… mais conservée dans les archives départementales. Une capsule temporelle a été conçue pour les 100 ans de la préfecture du Territoire de Belfort. Les objets chers aux services de la préfecture ont été déposés et scellés dans la capsule ce mercredi 11 mai.
Elle ne sera pas enterrée… mais conservée dans les archives départementales. Une capsule temporelle a été conçue pour les 100 ans de la préfecture du Territoire de Belfort. Les objets chers aux services de la préfecture ont été déposés et scellés dans la capsule ce mercredi 11 mai.
Elle brille de mille feux. Au soleil, il est presque impossible de lire ce qui est écrit dessus. Une phrase ressort tout de même : « À n’ouvrir qu’en 2122 ». Ce mercredi 11 mai, à l’occasion du centenaire de la préfecture du Territoire de Belfort, les agents ont disposé des objets chers à leur cœur dans une capsule temporelle, réalisée sur mesure par les étudiants de l’UTBM avec le soutien de l’entreprise Mgr de Chaux.
« C’est un moment unique et historique », expose, sous un soleil de plomb, le préfet du Territoire de Belfort, Raphaël Sodini. Répartis sur une table tout à côté, les différents objets volettent sous le joug de la brise de ce début d’après-midi. Il s’agit, surtout, d’archives de chaque service de la préfecture et de vestiges des grandes causes menées. Parmi celles-ci, un grand livre de la laïcité, une brochure sur les 1 an du Plan de relance, un atlas du département, la carte postale et le timbre du centenaire, mais aussi la charte de la Maison de Jeanne (lire notre article), déposée par la déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Chacun s’avance, tantôt amusé, tantôt solennel, vers l’urne d’acier, bientôt scellée. Téléphone portable, édition de l’Est républicain sur le nucléaire, vaccin et auto-test viennent trouver leur place, eux aussi, dans la capsule. Autant de témoignages de notre époque et de nos pratiques.
« Dans 100 ans, tous ces objets seront découverts. D’autres agents de la préfecture – ou d’une autre entité – découvrirons alors les objets qui définissaient nos pratiques, et pourront découvrir le sens du service public qui anime les fonctionnaires de l’Etat », précise la préfecture.
« Y aura-t-il encore des préfets dans 100 ans ? Et des départements ? Je veux y croire, je prends le pari », plaisante le préfet avant de déposer son discours dans la capsule. « Tout cela, tous ces objets, viennent montrer le visage du service public en 2022. J’espère qu’ils se sentiront proches de nous, fiers des services publics », souffle Raphaël Sodini. A la question, « Comment envisagez-vous le département dans 100 ans ? », le préfet répond : « Résilient, combatif, à l’image du lion.» Avec une indication finale : rendez-vous dans 100 ans.
Capsule temporelle, mode d'emploi
La capsule est en acier inoxydable, réalisée par la société MGR par une opération de roulage et une soudure étanche sur la longueur de celle-ci. Les 2 extrémités ont été usinées au sein de l’école Sbarro de l’UTBM, essentiellement par tournage. L’une des extrémités est fixée au cylindre par serrage, l’autre au moyen d’un système de fermeture actionné par une poignée rotative. L’étanchéité est assurée par deux séries de joints à chaque extrémité pour préserver les objets de l’humidité et de la lumière ambiante. Le support de l’ensemble a été réalisé en découpe laser dans du plexiglas par le Crunch Lab.