L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a présenté ses chiffres sur la démographie de la Bourgogne-Franche-Comté. Voici 3 informations à retenir pour découvrir qui sont les habitants de la région.
L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a présenté ses chiffres sur la démographie de la Bourgogne-Franche-Comté. Voici 3 informations à retenir pour découvrir qui sont les habitants de la région. Les critères sont variés, comme leurs origines ou leurs catégories socio-professionnelles. Même si le nord Franche-Comté continue de perdre des habitants (voir notre article), la région reste de manière générale attractive pour les catégories socio-professionnelles supérieures.
7 Bourguignons-Francs-Comtois sur 10 sont nés dans la région
L’étude de l’Insee s’est intéressée aux 2 807 800 habitants des 8 départements recensés en 2018. Sept habitants sur dix (68 % exactement) résidant en Bourgogne-Franche-Comté sont nés dans la région, soit quasiment 2 millions. En 1975, ils étaient 73 %. Le territoire se situe dans la haute moyenne nationale concernant les lieux de résidence de ses natifs. Les régions Grand Est et les Hauts-de-France, en France métropolitaine, culminent à plus de 75%. A contrario, les territoires méridionaux comme Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Occitanie ou la Corse attirent davantage une population d’adoption.
Pour l’Insee, « en Bourgogne-Franche-Comté, la part de natifs et son évolution dans le temps sont à mettre au regard de la faible croissance démographique depuis une cinquantaine d’années. Cette dernière est la conséquence du déclin de l’emploi industriel, avec des arrivées dans la région qui compensent à peine les départs. »
Les territoires d’où proviennent le plus grand nombre d’habitants extérieurs sont l’Île-de-France, Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes. Ils comptent respectivement 6 %, 5 % et 5 % de transfuges en provenance de ces régions. Au total, un peu plus de 2 habitants sur 10 sont nés dans une autre région. Il est également à noter qu’environ 1 bourguignon-francs-comtois sur 10 est né à l’étranger. 41 % en Europe et 31 % au Maghreb. Cela représente environ 249 900 personnes au total sur le territoire régional.
L’histoire des migrations affecte les origines des résidents natifs et non-natifs
La répartition des natifs varie au sein de la région, en fonction du département et du type de zone. On retrouve en effet de manière générale davantage d’habitants nés en Bourgogne-Franche-Comté au sein des zones rurales. Ils y sont représentés à 71 % contre 65 % en zone urbaine. Par exemple, 80 % des habitants ruraux du Doubs et 78 % de ceux de la Haute-Saône sont nés dans la région. Contre 58 % des résidents du rural de la Nièvre et 60 % de ceux de l’Yonne. « Ces différences sont à relier, d’une part, à l’attractivité des territoires et leur capacité à retenir leur population de naissance, et d’autre part à la proximité avec des territoires limitrophes attractifs », analyse l’Insee.
Concernant les personnes nées à l’étranger, leurs origines varient d’un département à un autre. Cette situation est le plus souvent en lien avec leur histoire des migrations. La Saône-et-Loire a connu une importante immigration portugaise au début des années 60. Il semblerait que ce soit lié en partie en raison d’un fort besoin de main d’œuvre industrielle. Le département compte aujourd’hui 8 % de personnes originaires de pays étrangers, dont 1 sur 2 issues d’un pays européen.
D’autre part, l’Insee a relevé que la proportion de résidents nés en Turquie a marqué fortement les départements de l’est. Cela est expliqué en partie par la proximité de l’Allemagne, qui compte une immigration turque historique.
L’activité professionnelle des habitants de la région peut varier selon leur lieu de naissance
Les actifs représentent la part des résidents non-natifs la plus importante avec 42 %, contre 39 %. Les retraités, eux, composent quelque 30 % des résidents nés dans une autre région, contre 25 % de natifs.C’est toutefois chez les plus jeunes (moins de 14 ans) que la différence est la plus marquante. Leur nombre double entre les résidents non-natifs et ceux nés dans la région (de 14 à 27 %). Leur mobilité géographique est généralement conditionnée par celle de leurs parents.
Par ailleurs, la part des résidents de Bourgogne-Franche-Comté nés dans la région et en dehors est sensiblement du même ordre suivant le niveau de diplôme. Toutefois, on constate que les non-diplômés sont les plus présents chez les non-natifs de la région (24 %). Même si les personnes possédant un niveau CAP, BEP ou équivalent (29%) pour les natifs sont plus présentes.
Enfin, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers sont les catégories socio-professionnelles les plus représentées. Ils composent à eux seuls les 3/4 des habitants de la région, chez les natifs comme chez les non-natifs. Les cadres, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise sont les seuls à être plus nombreux chez les personnes nées hors du territoire bourguignon-franc-comtois qu’à l’intérieur (respectivement 18 % et 7 % contre 10 % et 6 %).