Les trois communautés de communes du Territoire de Belfort ont signé ces dernières semaines un contrat de relance et de transition écologique (CRTE) avec l’État ; un nouvel outil qui redéfinit les relations avec l’Administration.
Les trois communautés de communes du Territoire de Belfort ont signé ces dernières semaines un contrat de relance et de transition écologique (CRTE) avec l’État ; un nouvel outil qui redéfinit les relations avec l’Administration.
Près de 250 projets dans le périmètre de la communauté de communes Sud Territoire. Près de 110 projets dans celui de la communauté de commune des Vosges du Sud. Et plus de 130 projets dans le ressort du Grand Belfort communauté d’agglomération (GBCA). Les contrats de relance et de transition écologique (CRTE) doivent « accélérer la relance », dixit la préfecture du Territoire de Belfort et « accompagner les transitions écologiques [et] économiques ». Ils viennent d’être signés entre la préfecture et l’exécutif des trois communautés de communes qui composent le Territoire de Belfort.
Ce contrat inaugure « un nouveau mode de collaboration entre l’État et les collectivités territoriales », a relevé Jean-Marie Girier, préfet du Territoire de Belfort sur le départ (lire notre article), lors de la signature du CRTE avec le Grand Belfort. Il est signé pour 6 ans, calqué sur la mandature des élus des collectivités locales. Et ce contrat, unique, regroupe surtout l’ensemble des contrats signés entre l’État et les collectivités. À l’échelle du Grand Belfort, par exemple, on recensait 20 contrats (Action cœur de ville, Territoire d’industrie, contrat de ville, Plan climat air énergie…). Le contrat « renforce la lisibilité des partenariats, en évitant la juxtaposition des comités de pilotage », valide Damien Meslot, président Les Républicains du Grand Belfort. « Cela permet de définir une vision pluriannuelle », apprécie Jean-Marie Girier. « C’est un outil pour la vision stratégique [des communautés de communes », ajoute-t-il. L’outil permet de phaser et de repérer les leviers supplémentaires.
Le contrat est « une formalisation de leur accompagnement par l’État, l’enclenchement d’une dynamique pour faire vivre le CRTE, le traduire en actions, et en soutien financier, technique et juridique », observait le préfet. « C’est une feuille de route qui prépare l’avenir de notre collectivité », apprécie Damien Meslot. Celui-ci a quand même regretté « les contraintes calendaires » ; la définition de ce contrat a dû se faire en quelques semaines. « Il faut savoir marquer des poses et lever la tête du guidon, avait analysé de son côté Christian Rayot, président de la gauche républicaine et socialiste (GRS) de la communauté de communes Sud Territoire. Ce document nous permet d’avoir une vision à plus long terme. » Il apprécie surtout que le document ne soit pas figé, qu’il puisse évoluer en même temps que les territoires. Surtout, il permet de réaliser qu’une seule fois le travail de diagnostic, souvent demandé avant de répondre à un projet ; là, il est prêt. Surtout, Christian Rayot voit dans ce document l’opportunité de se saisir des questions de l’aménagement des territoires. « L’État a pris conscience, enfin, de la France rurale et des périphéries », a-t-il insisté. Il faut veiller, selon lui, à la démographie médicale, aux commerces de proximités, pour éviter de trouver, dans 10 ou 15 ans, des pavillons à vendre pour 50 000 euros avec 10 à 15 ares de terrain.
Des projets qui seront soutenus
> Sud Territoire
- Réhabilitation de friches industrielles à Delle et Beaucourt
- Maison du Terroir à Vellescot
- Création d’un office de tourisme dans le Sud Territoire
> Vosges du Sud
- Rénovation énergétique d’école
- Réhabilitation de friches sur les sites Zeller et APF
- Développement et valorisation de sentiers pédestres et de pistes cyclables ) Giromagny
> Grand Belfort
- Amélioration de liaisons cyclables (Bermont, Denney, Eloie, Valdoie…)
- Rénovation thermique de bâtiments publics, notamment école, gymnase et mairie