La Ville de Grosmagny a racheté il y a trois ans la bâtisse qui fait face à la mairie. Après des travaux de désamiantage, la partie sérieuse des travaux démarre dans un mois. Le but de l’opération : faire de cette bâtisse un lieu d’émulation pour les producteurs locaux.
La Ville de Grosmagny a racheté il y a trois ans la bâtisse qui fait face à la mairie. Après une première opération de désamiantage, désormais terminée, la seconde partie des travaux démarre dans un mois. Le but de l’opération : faire de cette bâtisse un lieu d’émulation pour les producteurs locaux.
Cela faisait plus de dix ans que le bâtiment face à la mairie était vacant. Il a autrefois été une poste, une ferme, une auberge. Avant d’être laissé à l’abandon. Il y a trois ans, la mairie en a fait l’acquisition. Construction du projet, études, recherche de fonds… Le projet est désormais effectif. Et bien ficelé. Le maire, Maurice Leguillon, expose en montrant la bâtisse : « Après les travaux, d’ici septembre 2023, nous aurons un magasin de circuit court (de plus de 100 m²), un atelier de transformation avec six chambres froides, un laboratoire, un espace restauration et un appartement. » Ce projet a été réfléchi avec et pour les producteurs locaux. Cinq d’entre eux ont déjà fondé une association pour accompagner le projet, nommé « Les producteurs d’à côté ». Une trentaine d’autres producteurs locaux, présents lors des réunions d’études, ont fait la demande d’avoir leur propre atelier de transformation de viande. Aujourd’hui, il n’en existe pas dans le département. Ce qui oblige les producteurs à se diriger vers l’Alsace pour ces opérations. « C’est ce qui donne une âme au projet. Grosmagny sera le seul lieu où l’on pourra transformer de la viande. Cet atelier a pour vocation d’être un tiers-lieu de la boucherie », plaisante le préfet, présent pour la présentation des travaux. Le maire, de son côté, constate une agriculture fragile, avec des producteurs qui approchent de la retraite. « L’on espère que ce projet, notamment le fait de pouvoir limiter les coûts en transformant sur place et non plus en Alsace, attirera de nouveaux agriculteurs. »
L’opération est importante pour la ville, avec un coût total d’1,5 million d’euros. « C’est le projet phare de la restructuration du centre du village après l’école et la mairie », a avancé le maire. L’opération est portée par deux financements, celui de la Région (250 000 €) et celui de l’Etat (771 000 €) dans le cadre du plan de relance. Le préfet du Territoire de Belfort, Jean-Marie Girier, a vanté une future production « de qualité et de proximité ». Tandis qu’Eric Oternaud, conseiller régional en charge de la conversion écologique de l’économie, des emplois verts et de l’économie sociale et solidaire, s’est réjoui d’un projet qui pourra favoriser le tourisme, les échanges et la formation, grâce au restaurant. « Il sera sûrement possible de former des jeunes sur la partie restauration », s’est projeté le conseiller régional.