Didier Vallverdu, maire de Rougemont-le-Château, a annoncé qu’il était candidat à l’investiture Les Républicains pour les élections législatives des 12 et 19 juin. Il marque son territoire face à Michel Zumkeller, député UDI sortant, alors que la circonscription lui est réservée dans le cadre d’un accord national.
Didier Vallverdu, maire de Rougemont-le-Château, a annoncé qu’il était candidat à l’investiture Les Républicains pour les élections législatives des 12 et 19 juin, dans la 2e circonscription du Territoire de Belfort. Il marque son territoire face à Michel Zumkeller, député UDI sortant, alors que la circonscription lui est réservée dans le cadre d’un accord national.
Ce mercredi soir, dans la salle du conseil de la mairie d’Offemont, Didier Vallverdu, maire Les Républicains (LR) de Rougemont-le-Château, et vice-président du conseil départemental, fait une démonstration de force. Il vient de réunir le comité de soutien à sa candidature pour participer aux élections législatives des 12 et 19 juin, dans la 2e circonscription du Territoire de Belfort. Sa suppléante sera Évelyne Caloprisco, adjointe au maire de Belfort. Mercredi soir, Didier Vallverdu a insisté sur les soutiens qu’il a reçus : 24 des 42 maires de la circonscription, 2 anciens maires, 4 adjoints, représentant 30 communes. Il y a un « effet de masse », assure un proche de Didier Vallverdu. Ce dernier a insisté, pendant son discours, sur « les différentes sensibilités politiques » présentes. Il a souligné son « ancrage », « son regard d’élus de proximité ». « Nous sommes des élus à portée d’engueulade », a-t-il souri.
Le parti Les Républicains l’a bien nommé « chef de file » de la formation politique dans cette circonscription pour cette échéance électorale. Cela ne veut pas dire investi. L’investiture se décide à l’échelle nationale, notamment dans le cadre d’un accord entre le parti Les Républicains et l’union des démocrates et indépendants (UDI). Et l’UDI tient cette circonscription, en la personne de Michel Zumkeller, depuis 2002. Il est, surtout, président de la commission nationale d’investiture de l’UDI. Michel Zumkeller est, qui plus est, bien candidat aux élections législatives. Il l’a confirmé au Trois par téléphone. « Dans le cadre d’un accord national UDI-LR, les sortants sont préservés », ajoute-t-il. Entre les lignes, il n’y a pas de débat à avoir, c’est déjà tranché et le candidat, c’est lui. « C’est moi le candidat LR-UDI sur la 2e circonscription, rappelle-t-il, et Ian Boucard (LR) sur la 1re circonscription. »
« Partie d’échecs »
Certains ne manquent pas de relever qu’il peut y avoir un accord national et des exceptions locales. Les relations entre Michel Zumkeller et le parti Les Républicains étant particulièrement froides ces derniers mois. D’autres notent que si Les Républicains s’amusent à fouler un accord national dans la 2e circonscription du Territoire de Belfort, face au n°2 de l’UDI, il pourrait aussi y avoir des candidats UDI contre les sortants Ian Boucard ou Annie Genevard, dans le Doubs, voire dans d’autres circonscriptions. Pas sûr, non plus, analyse un connaisseur, que risquer une division LR-UDI ne soit du goût de Valérie Pécresse, candidate à l’élection présidentielle, qui cherchera à avoir le soutien du parti de centre droit dans sa course à l’Élysée.
Michel Zumkeller de sourire : « Didier Vallverdu a le droit d’être candidat, mais sans étiquette ! » Le maire de Rougemont-le-Château se risquerait-il à diviser les voix de sa famille politique au sens large, même si en cas de victoire il serait directement réintégré par son parti ? Pas sûr. Le risque est gros, pour la droite, de s’aventurer dans la division. « La politique belfortaine, c’est un château de cartes, observe un connaisseur de la vie politique locale. La gauche s’y est risquée. On voit ce que cela a donné. » Certains dans les proches de Didier Vallverdu soufflent que Michel Zumkeller avait notifié son envie d’arrêter. Lui relève qu’il termine « son plus beau mandat », avec deux propositions de loi votées. « J’ai toute ma place dans cette assemblée, glisse-t-il. Je peux encore apporter. » Il évoque notamment tout son travail autour des patients du covid long.
Didier Vallverdu a débuté sa campagne. Il marque son territoire. Sa première bataille est d’obtenir l’investiture. « C’est une partie d’échecs qui débute », glisse un de ses proches. Dans l’entourage de Michel Zumkeller, on n’est pas très inquiet. Le match est lancé. La question est de savoir qui va arbitrer.