Après une saison estivale réussie, la maison de l’environnement propose de nouveaux ateliers pendant toute la période des vacances de la toussaint pour sensibiliser sur le climat. Une première en douceur.
Après une saison estivale réussie, la maison de l’environnement propose de nouveaux ateliers pendant toute la période des vacances de la toussaint pour sensibiliser sur le réchauffement climatique. Reportage.
Mercredi 27 octobre, à la maison de l’environnement (MDE), il y a du monde. Des enfants, des adolescents, des parents et des personnes âgées participent aux ateliers organisés par la MDE. Des ateliers dans le cadre de l’opération départementale « Climat : comprendre et agir ». Sous la verrière, les rires fusent. Les esprits s’échauffent, alors on enlève sa veste pour mieux réfléchir. On construit une fresque. Une fresque pour réfléchir aux effets de nos actions sur l’environnement. Les plus jeunes s’amusent à disposer les photos. Les plus âgé.es alertent, expliquent. Des bénévoles animent les ateliers. Et aussi les jeunes d’Unis Cité, en service civique. « Nous sommes là pour sensibiliser. En soi, ces ateliers sont un peu déprimants car on se rend compte de la fatalité de la situation climatique », raconte Léonie, 23 ans, en service civique. « Mais les ateliers permettent aussi de mettre le doigt sur des solutions », relativise la jeune femme.
Didier Vallverdu, conseiller départemental délégué en charge de l’environnement, prend peur. « J’ai discuté avec un homme qui fait très attention à tout : il ne prend pas l’avion, se chauffe au minimum, est alerte de ses déchets. Et pourtant, il est à plus de huit tonnes de déchets par an », pointe-il. « Je n’ose même pas tester le jeu », blague-t-il. Le jeu dont il parle, nommé 2Tonnes, est un jeu immersif où les participants cherchent à comprendre le phénomène du réchauffement climatique. Ils calculent, avec l’intervenante, leur consommation énergétique. Un moyen de se rendre compte de l’effet sur le climat de nos actions du quotidien.
Dans la salle attenante à l’accueil, à 14h30, un groupe de quinze personnes est en train de réaliser une interro surprise. Quelle est l’action la plus polluante ? Quels paramètres sont pris en compte pour calculer l’empreinte carbone ? A vos stylos. Les participants, entre 15 et 60 ans, s’attèlent à répondre en prenant des notes. Un atelier plutôt dédié aux adultes, qui permet de réfléchir à des solutions pour réduire son empreinte carbone et répondre aux objectifs des accords de Paris.
« Il y a quinze ans, les gens étaient encore réticents sur la question du réchauffement climatique »
Vincent Rouire, directeur de la maison de l’environnement, narre : « C’est l’une des premières fois qu’on organise ça. Avant, nous avions l’impression que le sujet était trop compliqué pour qu’on s’en empare. » La seule fois où la maison de l’environnement a organisé des activités de la sorte, c’était il y a 15 ans. Sur la thématique des émissions de gaz à effet de serre. « À cette époque, les gens étaient encore réticents sur la question du changement climatique », explique le directeur. « Aujourd’hui, les gens sont beaucoup plus alertes ». C’est pourquoi, avec le Département, la maison de l’environnement a organisé cette opération. Jusqu’au 7 novembre, 12 activités seront proposées, sur réservation, à Sermamagny, Giromagny et Auxelles-Haut.
Animations gratuites. Mais sur réservation sur le site du Département.
La dynamique d’aller-vers encore fragile
« Le but de ces ateliers, c’est de trouver des leviers pour sensibiliser et réduire l’empreinte carbone chacun à son niveau », analyse Didier Vallverdu, conseiller départemental chargé de l’Environnement. La maison de l’environnement est « un pivot », selon lui, pour s’adresser aux plus jeunes. Il reconnaît que ceux qui s’inscrivent aux ateliers sont souvent ceux déjà sensibilisés à ces problématiques. « Des solutions doivent être trouvées pour aller au-delà et essayer de projeter des éléments et des connaissances pour les autres types de public.» En ce sens, la maison de l’environnement a choisi d’organiser des opérations d’aller-vers durant les vacances, avec des intervenants porte-paroles qui iront à la rencontre de la population, pour discuter et sensibiliser sur la thématique du climat.