La construction d’un nouvel Ehpad est sur les rails à Valdoie, sur la friche industrielle de BBI Peintures, pour accueillir l’établissement de La Rosemontoise, confirment le conseil départemental du Territoire de Belfort et le pôle gérontologique Claude-Pompidou, qui en assure la gestion depuis le 7 novembre 2020.
La construction d’un nouvel Ehpad est sur les rails à Valdoie, sur la friche industrielle de BBI Peintures, pour accueillir l’établissement de La Rosemontoise, confirment le conseil départemental du Territoire de Belfort et le pôle gérontologique Claude-Pompidou, qui en assure la gestion depuis le 7 novembre 2020.
Le projet est bien avancé. Le permis de construire devrait être déposé dans les semaines qui viennent. Un nouvel établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sera construit à Valdoie, pour accueillir l’établissement de La Rosemontoise. Il prendra place sur la friche industrielle de BBI peintures, à l’entrée de Valdoie, à la fin de l’avenue Jean-Jaurès ; la liquidation judiciaire de l’entreprise avait été prononcée en septembre 2012. L’ouverture du nouvel Ehpad est envisagée mi-2024 informe le pôle gérontologique Claude-Pompidou.
Mardi, l’agence régionale de santé (ARS) a confirmé une aide de 1,5 million d’euros à ce projet, un soutien aux investissements annoncés par le Gouvernement dans le cadre du Ségur de la santé et présenté par le Premier ministre, Jean Castex, à Dijon. « C’est un plan d’un volume inédit », souligne Agnès Hochart, déléguée territoriale nord Franche-Comté de l’agence régionale de santé (ARS). 830 millions d’euros seront injectés en 10 ans en Bourgogne-Franche-Comté, dont 66 millions d’euros sont fléchés vers les Ehpad (notre article).
La Rosemontoise est placée sous la gestion du pôle gérontologique Claude-Pompidou depuis le 7 novembre 2020 (notre article). Jusque-là, l’activité était assurée par l’association Servir. Le conseil départemental et l’ARS avaient alors décidé de transférer l’agrément de La Rosemontoise. Ils avaient constaté « la persistance d’importants dysfonctionnements » (lire notre article publié à l’époque). Cette décision définitive avait été prise après la mise en place de trois périodes d’administration provisoire. Pendant la crise sanitaire, l’Ehpad avait été particulièrement touché par la première vague de la covid-19. Plus de 30 personnes étaient décédées.
Tourné vers la Savoureuse
Aujourd’hui, les détails du projet ne sont pas connus. « Une communication sera faite auprès des salariés, des résidents et des familles les 8 et 10 novembre, informe Robert Creel, directeur général du pôle gérontologique, pour présenter le programme et le projet. » Selon nos informations, l’Ehpad occupera deux des 4,5 ha du site, sur la partie ouvrant vers la Savoureuse. « Nous voulons que l’Ehpad soit intégré au centre de la cité, concède Robert Creel, ajoutant, la volonté de rester à Valdoie. » « Ce sera un Ehpad moderne, avec des chambres individuelles », glisse également Florian Bouquet, président du conseil départemental du Territoire de Belfort. Des investissements sont aussi réalisés dans les bâtiments actuels, où La Rosemontoise est locataire de l’association fraternelle ménnonite (AFM), « pour sécuriser la présence des résidents », assure-t-il. Ce sont notamment des mises en conformité.
La subvention de l’État est de bon augure pour ce projet confirme le directeur. Elle permet de réduire le recours à l’emprunt pour financer le projet, évitant que cela ne pèse sur le prix de journée. Puis de rassurer : « Nous faisons en sorte de monter un programme financier qui impacte le moins possible les résidents. » Le Département va de son côté garantir les prêts de l’association et doit approuver des subventions d’investissement. Le nouveau projet conserve les autorisations d’accueil actuelles : 112 lits d’hébergement définitifs ; 5 lits d’accueil temporaires ; et 10 places d’accueil de jour. Avec ce nouvel Ehpad, il y a aussi la volonté de tourner définitivement la page ; la procédure judiciaire se poursuit entre Servir et les tutelles. Celle-ci a déposé un recours devant le Conseil d’État informe Florian Bouquet, après avoir été « déboutée » dans ses demandes.
« Il faut vraiment que l’on revalorise ce secteur, constate Marie-France Cefis, la maire de Valdoie. C’est une entrée de ville. Il faut la dynamiser. » Des réunions publiques doivent être organisées « pour présenter les ébauches du futur projet », note-t-elle. Un programme de démolition et de dépollution est prévu, sur 2022, afin de mettre le terrain à nu et de préparer la future construction.