Le personnel des services de réanimation de l’hôpital Nord-Franche-Comté ont manifesté ce mardi après-midi. Il demande plus de reconnaissance des spécificités de ses métiers. Un métier encore plus sous tension depuis un an, avec la crise sanitaire.
Le personnel des services de réanimation de l’hôpital Nord-Franche-Comté a manifesté ce mardi après-midi. Il demande plus de reconnaissance des spécificités de son métier. Un métier encore plus sous tension depuis un an, avec la crise sanitaire.
« La réanimation n’est pas en promotion. Nos compétences sont votre assurance », peut-on lire sur un panneau des manifestants. Sur un autre, on découvre : « Métier formidable, statut fort minable. » Le message est clair. Dans le cadre d’un mouvement national, plusieurs dizaines de membres des équipes de réanimation de l’hôpital Nord-Franche-Comté se sont mobilisés ce mardi 11 mai. Ils ont dénoncé « l’absence de reconnaissance de la spécificité et des compétences nécessaires à l’exercice en réanimation et soins continus », observe ce mouvement dans une motion qu’ils ont remis à l’agence régionale de santé (ARS).
Ils remarquent que « le développement des technologies et des procédures de pris en charge en réanimation ont induit ces dernières années une évolution majeure des compétences ». La crise sanitaire a augmenté la tension sur ces services depuis un an. Et le personnel a le sentiment qu’on demande « toujours plus », sans « qu’aucune revalorisation ne soit proposée ». Le personnel alerte sur le rythme de travail, la « cadence soutenue », accentuée la encore par la crise sanitaire, entraînant « un épuisement des équipes ». « Les renforts des collègues [aides-soignants et infirmiers] ont été appréciés, observe la motion, mais ils ont aussi démontré les carences entre les socle de formations initiales et les compétences exigées par l’exercice en réanimation et unités de soins continus », note la motion.
Les signataires demandent une revalorisation salariale, une formation diplômante reconnaissant cette spécificité et une réévaluation du nombre d’infirmières, aide-soignantes et kinésithérapeutes, en augmentant le ratio par lit du service de réanimation et de soins continus. Surtout, ils veulent que ce ratio soit calculé en fonction du nombre de lits et non pas du taux d’occupation.