Le groupe craint que la pénurie ne se poursuive au deuxième trimestre, avec des conséquences encore plus importantes. Il espère en revanche un rebond au second semestre. 8 des 44 usines du groupe sont actuellement touchées.
(AFP)
Le groupe craint que la pénurie ne se poursuive au deuxième trimestre, avec des conséquences encore plus importantes. Il espère en revanche un rebond au second semestre. 8 des 44 usines du groupe sont actuellement touchées.
La pénurie mondiale de semi-conducteurs a empêché le groupe automobile Stellantis, issu de la fusion de Peugeot-Citroën et de Fiat-Chrysler, de produire 190 000 véhicules au premier trimestre, mais n’a pas freiné ses ventes, a annoncé ce mercredi 5 mai le deuxième constructeur européen.
Le groupe aux 14 marques (dont Jeep, Maserati…) prévient que le manque de puces électroniques, fabriquées principalement en Asie et sujettes à une demande mondiale exceptionnelle, va perdurer et avoir un “impact supérieur” au deuxième trimestre, avant une amélioration au second semestre.
Comme chez Ford, GM ou Volkswagen, les usines ne peuvent fonctionner en l’absence de ces composants devenus omniprésents dans les voitures, et soumis à la concurrence très forte de l’informatique depuis que la pandémie a accéléré l’essor du télétravail et des loisirs à la maison.
Au Brésil, en France ou aux États-Unis, huit des 44 usines du groupe Stellantis sont actuellement touchées par cette pénurie, entre la suspension de certaines lignes de montage et des jours de chômage technique, a indiqué le directeur financier du groupe, Richard Palmer, lors d’une conférence de presse.
La visibilité est “très limitée” et le groupe gère la situation “au jour le jour”, en fonction du stock et de la rentabilité des modèles, a souligné la direction de Stellantis. Les usines testent des options se voulant plus “flexibles et standardisées”: la nouvelle Peugeot 308 a par exemple retrouvé des compteurs analogiques pour remplacer les compteurs numériques, introuvables. “Ça nous permet également d’agir plus efficacement, avec un stock plus faible”, ce qui est bon pour la “rentabilité” du groupe, a précisé Richard Palmer. Ces stocks ont particulièrement baissé en Amérique du Nord, freinant les ventes (-4%), sans endommager le chiffre d’affaires qui est en hausse de 9%, poussé par la vente de véhicules de gamme supérieure.
Perspectives de rebond inchangées en 2021
Au niveau mondial, Stellantis a présenté un chiffre d’affaires net de 34,3 milliards d’euros au premier trimestre, en hausse de 14% par rapport au premier trimestre 2020, qui avait été freiné sur sa fin par les premières mesures sanitaires liées au Covid-19.
Le groupe a vendu au premier trimestre 1,567 million de véhicules (+11%), un chiffre reflétant “la forte demande des consommateurs et la bonne performance des ventes au détail”, selon Stellantis.
Le nouveau groupe se place sur la plus haute marche du podium en Europe en terme de véhicules vendus (+11% sur ce continent), même devant Volkswagen, lorsqu’on inclut véhicules particuliers et utilitaires, avec des bonnes ventes pour les nouvelles Peugeot 208 et 2008, Citroën C4 et Opel Mokka. Maserati, dont les chiffres sont présentés à part, a vu ses ventes exploser (+74%) avec le renouvellement de sa gamme, en particulier en Chine.
Les perspectives de Stellantis sont inchangées pour l’année 2021 sur ses principaux marchés, avec un rebond prévu de 10% en Europe, 8% en Amérique du Nord et 20% en Amérique du Sud. Pour doper ses ventes, le groupe compte dans les prochains mois sur le lancement de sa nouvelle Opel Mokka, et la production des Jeep Wagoneer et Grand Cherokee.
Stellantis prévoit également de présenter sa stratégie d’électrification de sa gamme début juillet, et ses projets pour la Chine fin 2021.