Alors que Belfort célèbre le 150e anniversaire du siège de 1870-1871, Florence Parly, ministre des Armées, confirme que le 35e régiment d’infanterie, stationné à Belfort, va pouvoir inscrire sur son drapeau les lettres de noblesse de la résistance belfortaine, en obtenant la mention « Belfort 1870-1871 ».
Alors que Belfort célèbre le 150e anniversaire du siège de 1870-1871, Florence Parly, ministre des Armées, confirme que le 35e régiment d’infanterie, stationné à Belfort, va pouvoir inscrire sur son drapeau les lettres de noblesse de la résistance belfortaine, en obtenant la mention « Belfort 1870-1871 ».
Le drapeau du 35e régiment d’infanterie de Belfort portera bientôt la mention « Belfort 1870-1871 » en hommage à la résistance héroïque pendant le siège de 1870-1871 face à la Prusse. Un siège tenu par le colonel Denfert-Rochereau, pendant 103 jours. Les soldats français ont pu quitter la ville, armes à la main, le 17 février 1871, « avec les honneurs de la guerre », rappelle à ce sujet le ministère des Armées. Le lendemain, la Prusse entre par la porte de Brisach.
La ministre des Armées, Florence Parly, a confirmé cette décision dans un courrier qu’elle a adressé au député Les Républicains (LR) Ian Boucard, au sénateur Cédric Perrin (LR) et au député européen Christophe Grudler (MoDem). « Cette demande, formulée dans le cadre du 150e anniversaire du siège de Belfort, témoigne sans conteste du fort attachement de la région de Belfort à ce régiment et à nos armées, et j’ai souhaité qu’une suite favorable lui soit réservée », écrit Florence Parly, ministre des Armées, dans un courrier en date du 9 février. La demande va être à présent instruite par les services de l’État.
Mémoire du 35e régiment de marche
Comme le rappelle le site Web du ministère des Armées, cette mention trônera fièrement à côté d’autres faits d’armes du régiment belfortain. Le premier remonte à la bataille de Wagram, en 1809. La deuxième inscription mentionne la campagne napoléonienne de Russie, avec la mention « La Moskova 1812 ». Pendant la Première Guerre mondiale, le régiment peut inscrire 4 victoires supplémentaires à son drapeau : Alsace – L’Ourcq 1914 ; Champagne 1915 ; Verdun 1916 ; et Reims 1918.
Stricto sensu, le 35e régiment d’infanterie n’a pas participé à la défense de Belfort pendant la guerre de 1870 ; à cette période, il était à Rome et Paris précise Christophe Grudler, député européen et qui a suivi des études d’histoires. « C’est le 35e régiment de marche qui a participé à la défense de Belfort avec le colonel Denfert-Rochereau », précise-t-il. Ce régiment a été dissout en 1873 et ses traditions ainsi que l’entretien de sa mémoire ont été transférés au 35e régiment de ligne, qui devient ensuite le 35e régiment d’infanterie, installé depuis 1873 dans la ville qui deviendra la cité du Lion.
« Comme la plupart des régiments de marche, le 35e de marche était une unité hétéroclite, temporaire, constituée d’un bataillon de militaires des 45e et 84e de ligne et de soldats mobiles. Il a laissé des dizaines de morts dans ce conflit », détaille le député européen. Pendant le siège, environ 100 000 projectiles ont été tirés sur Belfort, apprend-t-on dans un fascicule édité par la Ville de Belfort à l’occasion du 150e anniversaire du siège de 1870-1871. 700 maisons ou immeubles ont été détruits. On déplore 1 600 morts, dont 300 civils et 2 000 victimes prussiennes.
Annonce officielle jeudi ?
Cette demande de reconnaissance, relayée par les parlementaires locaux, avait été sollicitée par le colonel Jean Augier, chef du corps du 35e régiment d’infanterie. « Il s’agit d’une excellente nouvelle qui vient ainsi reconnaître l’acte héroïque de nos soldats et renforcer les liens qui unissent notre territoire à sa mémoire et à son armée », saluent Cédric Perrin et Ian Boucard dans un communiqué de presse commun.
Si cette nouvelle a été confirmée, on attend toutefois l’annonce officielle. Ce sera peut-être le cas à l’occasion de la venue de la ministre déléguée, Geneviève Darrieussecq, ce jeudi à Belfort, pour marquer la fin du siège.