Les salariés grévistes de l’équipementier SMRC, à Rougegoutte, dans le nord du Territoire de Belfort, ont repris le chemin de l’usine ce mardi, après une journée de négociations. La suppression de 2 pauses de 20 minutes est repoussée. Des négociations sont prévues en 2021 pour améliorer la compétitivité.
Les salariés grévistes de l’équipementier SMRC, à Rougegoutte, dans le nord du Territoire de Belfort, ont repris le chemin de l’usine ce mardi, après une journée de négociations et une semaine de grève. La suppression de 2 pauses de 20 minutes est repoussée. Des négociations sont prévues en 2021 pour améliorer la compétitivité du site.
La pression était forte sur les épaules de la direction de SMRC, à Rougegoutte, un équipementier de PSA, qui fournit notamment des planches de bord et des panneaux de porte au constructeur automobile. Depuis une semaine, une partie des salariés était en grève pour dénoncer une attaque des acquis sociaux.
Une pression suffisamment forte pour elle décide d’envoyer un mail aux salariés, sur leurs adresses électroniques personnelles, ce week-end. « Depuis 4 jours, un mouvement de grève impacte significativement notre usine », peut-on lire dans ce courrier que Le Trois a pu consulter. « Je vous appelle solennellement pour l’avenir de notre site à reprendre le travail dès lundi matin », écrit le directeur du site Jean-Paul Ramon. Les craintes étaient nombreuses de déplaire à PSA, l’unique client de SMRC. « Cela commençait à se tendre vis-à-vis de la fourniture à PSA », confirme une source bien informée du constructeur automobile.
La direction devait ouvrir la négociation pour ne pas se mettre en difficulté face à son donneur d’ordre. Pourtant, jeudi, la remise en cause de la suppression des temps de pause n’était encore pas négociable. Vendredi, les grévistes ont manifesté sous la fenêtre du directeur.
« Améliorer la compétitivité »
Des négociations se sont finalement tenues ce lundi. La suppression des pauses (20 minutes en moins, des acquis sociaux d’usage) est reportée pour le moment au 31 août 2021, contre le 2 mars initialement. « Ce temps gagné permettra des négociations sur Rougegoutte dès janvier pour trouver ensemble des solutions qui permettraient de garder ou de moins impacter les temps de pause », indique l’intersyndicale CGT, FO et CFE-CGC dans un tract.
La retenue des jours de grève sera étalée, un jour par mois. Une prime de production de 150 euros sera versée à l’ensemble des salariés SMRC. « La direction a inclus une prime de 25 euros brut pour le personnel qui viendrait travailler les 19, 20, 28, 29 et 30 décembre », poursuit le tract. Un travail basé sur le volontariat.
« Le froid et la neige n’ont pas entamé la volonté́ des grévistes à se faire entendre », note le tract. « Nous devons travailler tous ensemble pour améliorer la compétitivité́ du site et pour que ce soit fait de manière égale et que les efforts soient partagés par tous les salariés de Rougegoutte », termine le document.