Au printemps, l’usine de Gen-Hy, à Allenjoie, recevait la visite de ministre de l’Industrie. Il confirmait le soutien de l’Etat à hauteur de 99,84 millions d’euros (lire notre article), dans le cadre du programme européen Hy2Move, la quatrième vague du PIIEC Hydrogène (Projet Important d’Intérêt Européen Commun), qui soutient les projets industriels jugés stratégiques.
L’usine d’Allenjoie, déjà sortie de terre, doit entrer en service début 2026. Gen-Hy y produira des électrolyseurs AEM (Anion Exchange Membrane), une technologie qui permet de fabriquer de l’hydrogène sans utiliser de matériaux rares. « Cette technologie brevetée permet de produire de l’hydrogène vert très pur et à faible coût, par électrolyse, avec des objectifs de rendement de 85% sur la phase 1 et de 90% sur la phase 2 », rappelait, à l’époque, la start-up. L’entreprise vient de mener des tests sur sa membrane Gen-AEM®, en Chine, à la demande d’une partenaire, indique-t-elle dans un communiqué de presse. Les tests ont été menés au laboratoire Shandong Hydrogen Carrier Technology Development Company en Chine.
Gen-Hy maîtrise sa production
« Les tests ont démontré des performances sans précédent pour des électrolyseurs AEM sans matériaux rares, validant ainsi la promesse de haut rendement de la technologie de Gen-Hy », indique l’entreprise dans sa communication. Qui détaille ensuite, les trois conclusions clés de ces tests : « Lorsque l’électrolyseur fonctionne à une densité de courant de 0,3 A/cm2, la tension est de 1,58 V, ce qui permet d’atteindre un rendement de 93,7 %. A 0,7 A/cm2 et 1,77 V, le rendement peut atteindre 83,6 %. Enfin à 1 A/cm2 et 1,89 V, le rendement peut atteindre 78,3 %. » Les tests confirment que la membrane « présente les valeurs de perméabilité à l’hydrogène (cross-over) les plus faibles jamais enregistrées dans toutes les conditions de fonctionnement », se réjouit encore Gen-hy. La membrane « est exceptionnellement efficace pour séparer les gaz, ce qui rend l’électrolyseur plus sûr à utiliser ».
Ces résultats suscitent de l’intérêt, en Chine, pour la technologie, notamment d’entreprises d’énergies renouvelables (éoliennes, panneaux photovoltaïques). La technologie AEM semble « parfaitement adaptée à leurs besoins », observe Gen-Hy. Dès que l’usine d’Allenjoie sera opérationnelle, au 1er trimestre 2026, Gen-hy ciblera le marché chinois pour lancer la commercialisation.
Gen-Hy maîtrise la technologie de fabrication de ses électrolyseurs AEM de A à Z, incluant notamment la fabrication de ses membranes AEM avec dépôts catalytiques, sans métaux rares. Une technologie brevetée.

