(AFP)
« Je vais te casser la mâchoire (…) je vais te filmer en train de te tabasser », avait notamment écrit Amin B. au printemps 2024 dans ses messages adressés à M. Tegnér via un pseudonyme, a précisé le procureur, Paul-Edouard Lallois.
Le prévenu, qui réside dans le Doubs et était employé par le conseil départemental du Territoire de Belfort comme technicien en maintenance informatique, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Montbéliard pour « menaces de crimes ». Il a été écroué à la sortie de l’audience.
Dans ses nombreux messages, le jeune homme, sous suivi psychiatrique, s’en prenait au chroniqueur, également cofondateur du média identitaire Frontières, à cause de ses positions qu’il estimait trop pro-israéliennes, lui-même se revendiquant comme un soutien du mouvement palestinien Hamas.
« Haine de l'Occident »
« Il y a une notion de haine de l’Occident » dans les propos rapportés, a souligné le procureur. A l’audience, le prévenu n’a pas contesté avoir écrit ces messages, mais en a relativisé la portée en expliquant que « tout ça, c’est du virtuel », et les a justifiés au nom des violences infligées aux Palestiniens.
Identifié grâce à son adresse IP, le jeune homme avait été interpellé et placé en garde-à-vue en août, puis placé sous contrôle judiciaire avec obligation de rester à son domicile, dans l’attente de son procès.
En 2015, alors jeune majeur, il avait été condamné à deux reprises à Montbéliard. D’abord à un an de prison avec sursis pour apologie du terrorisme et menaces antisémites, pour des messages haineux contre le consul général d’Israël à Marseille et contre l’ex-député franco-israélien Meyer Habib. Une photo du drapeau de l’organisation Etat islamique avait par ailleurs été trouvée dans son ordinateur. Puis à un an de prison ferme pour des violences au couteau lors d’une rixe.

